Les catastrophes naturelles, un frein à la reprise ?

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L’été n’est même pas encore fini que se pose déjà la question de l’impact à la rentrée du variant Delta et des mesures ….

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L’été n’est même pas encore fini que se pose déjà la question de l’impact à la rentrée du variant Delta et des mesures de restriction imposées un peu partout et leurs conséquences sur la croissance, ainsi que les conséquences des catastrophes naturelles.

Chiffres en trompe l’œil

Les chiffres de croissance au deuxième trimestre seront évidemment excellents et ceux du troisième dans l’ensemble aussi, mais le doute s’insinue pour ceux du quatrième trimestre.

Ainsi, la Corée du Sud a annoncé une hausse de 0.7% de son PIB au deuxième trimestre après une hausse de 1.7% au premier, soit un taux annuel de 5.9% contre 1.9% précédemment.

Cette croissance a été soutenue, d’une part par les exportations, par la consommation intérieure qui a progressé de 3.5% et par les dépenses du gouvernement qui ont augmenté de 3.9%. Mais le variant Delta pourrait venir gripper cette belle mécanique et les exportations semblent marquer le pas alors que de nouvelles mesures de restriction vont peser sur la consommation.

Les exportations sont affectées par les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement, tout comme d’ailleurs ces derniers pèsent sur le moral des entrepreneurs en Allemagne. C’est ce qui ressort de la publication de l’indice IFO, voir graphique, qui a surpris en s’affichant en recul.

Les entreprises allemandes s’inquiètent d’autant plus que les catastrophes naturelles en Allemagne et en Chine viennent encore un peu plus fragiliser les chaînes d’approvisionnement et s’inquiètent aussi de l’impact du variant Delta sur les secteurs du tourisme et de la consommation.

Et c’est dans ce contexte que la FED se réunit avec en plus une inflation qui est largement au-dessus de son objectif mais des signes qui alertent. Comme en Corée du Sud ou en Allemagne, le variant Delta (voir le graphique de la hausse des contaminations qui montre un frémissement d’augmentation aux Etats-Unis) vient provoquer un sérieux doute sur la poursuite de la croissance ainsi que les problèmes d’approvisionnement.

Le fait que les catastrophes naturelles ont un impact sur les chaînes d’approvisionnement pourrait donc provoquer une hausse de l’inflation plus durable que prévu aux Etats-Unis et rendre la position extrêmement inconfortable pour la FED.

Il est cependant attendu que la FED ne modifie en rien sa politique lors de sa réunion qui se termine demain soir et à part se pencher sur comment mettre en place la feuille de route de la réduction de son programme de rachat on attend un message prudent.

Marché immobilier fragilisé

D’autant plus qu’à côté de cela il faut rajouter un marché immobilier aux Etats-Unis qui montre des signes de ralentissement.

Comme le montre le graphique, les ventes de logements neufs ont chuté de 6,6 % pour atteindre un taux annuel corrigé des variations saisonnières de 676 000 unités le mois dernier, soit le plus bas niveau depuis avril 2020.

En cause des pénuries dans les matériaux de construction qui ont entrainé une chute dans les permis de construire et qui contraignent les constructeurs à réduire leurs activités. Avec comme conséquence une offre qui va rester bien en-deçà de la demande et donc des prix qui vont continuer de grimper. Ce qui est aussi un élément qui maintient l’inflation au-delà des objectifs de la FED.

Pas étonnant que l’indice S&P CaseShiller, qui mesure le prix des maisons dans les grandes villes américaines, publié cet après-midi afficherait une progression en passant de 14.9% à 16.4% en mai confirmant donc la hausse des prix.

Un deuxième indicateur publié cet après-midi aux Etats-Unis retiendra l’attention, il s’agit de l’indice de confiance des consommateurs. Et il est attendu en recul à 123.9 contre 127.3, recul qui pourrait s’expliquer par justement l’état du marché immobilier, mais bien évidemment aussi l’arrivée du variant Delta, le niveau élevé de l’inflation, la fin des aides aux chômeurs. Or on sait combien est fondamentale la consommation dans le PIB américain.

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