La FED optera encore (la dernière fois ?) pour le statu quo

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Toute l’attention sera focalisée sur la réunion de la FED, qui devrait confirmer que cette dernière maintiendra …

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Toute l’attention sera focalisée sur la réunion de la FED, qui devrait confirmer que cette dernière maintiendra sa politique monétaire accommodante et son programme de rachats encore un moment.

Dans l’attente

Alors ce n’est pas « en attendant Godot », mais c’est plus simplement en attendant la confirmation des propos de Powell de ces derniers temps. La FED devrait encore se laisser un peu de temps avant de réduire ses achats d’obligations et elle sait que l’annonce de cette réduction sera extrêmement délicate à gérer. Mais pour le moment, cette annonce est prématurée malgré les indicateurs positifs qui ne cessent de tomber.

Dernier en date, comme le montre le graphique, l’indice de confiance des consommateurs a fortement progressé et a atteint son niveau le plus élevé depuis 14 mois.

C’est évidemment la résultante d’une vaste vaccination, du plan de soutien de 1.900 milliards de dollars de Biden, de la réouverture progressive des commerces, restaurants, … et de l’amélioration concomitante du marché de l’emploi.

Cette reprise devrait ressortir dans le chiffre du PIB pour le premier trimestre qui sera publié demain. Selon les estimations, l’économie américaine devrait afficher une progression de 6.1% de son PIB en taux annuel contre un taux de 4.3% au quatrième trimestre 2020.

Il ressort également de cet indice que les intentions d’achat de logements demeurent élevées ce qui devrait continuer à faire grimper les prix. D’ailleurs, comme le montre le graphique, l’indice S&P Case-Shiller, qui mesure le prix moyen des maisons dans les grandes villes américaines, a bondi de 12%, soit son niveau le plus élevé depuis 15 ans.

Un pas plus loin

La Banque centrale du Canada est clairement un pas plus loin que la FED, elle qui a déjà réduit son programme de rachats et qui pourrait relever ses taux déjà l’année prochaine. Cette perspective continue de renforcer le dollar canadien comme le montre le graphique.

Pour justifier ce changement, la BoC s’attend à une forte croissance tirée par la consommation au cours du deuxième semestre de l’année, et table sur un taux de 6.5% pour 2021.

Mais le gouverneur a quand même averti sur l’incertitude que fait encore régner la troisième vague en déclarant, « il s’agit d’une mauvaise troisième vague et nous devons la traverser… Lorsque nous pourrons revenir à des activités plus normales, nous pensons que les consommateurs, les Canadiens, iront dépenser de l’argent et que cela entraînera la reprise ».

Hausse du moral en Belgique

Comme le montre le graphique, le moral des chefs d’entreprises poursuit sa hausse, tous secteurs confondus sauf celui des commerces.

L’enquête mensuelle de l’ERMG montre une certaine stabilisation de la situation propice à cette reprise tant attendue quand les mesures de confinement seront progressivement levées.

Par contre, comme partout à travers le monde, les entreprises belges font face à des problèmes d’approvisionnement qui impactent leurs chiffres d’affaires.

Autre enseignement à tirer de cette enquête, mais qui ressortait déjà des enquêtes précédentes, c’est que les entreprises ont l’intention de diminuer leurs investissements de 19% en 2021 et de 13% en 2021. Le tableau donne le détail du recul ou pas des investissements par catégorie. Et comme le souligne le rapport « les réponses montrent principalement l’incidence de la modification des modes de travail et, en particulier, du recours au télétravail. Si on en juge par le rapport entre le nombre de répondants qui signalent une diminution et ceux qui rapportent une augmentation, les investissements les plus susceptibles d’être réduits en 2021 à la suite de la crise du coronavirus concernent essentiellement les immeubles de bureaux et l’ameublement de bureau, ainsi que les moyens de transport ».

Il y a donc un vrai défi pour le secteur immobilier de bureau qui va devoir faire face à une explosion des espaces inoccupés et envisager une reconversion de ces derniers. C’est aussi un énorme défi pour les villes, pour ne pas se retrouver avec des quartiers d’affaires complètement désertés et avec le risque de connaitre des quartiers sans plus aucun commerce.

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