Retrouvez tous les articles publiés par Bernard Keppenne.

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À l’aube de la nouvelle année, la trajectoire de la pandémie continue de façonner le paysage macroéconomique, mise en évidence par la dernière émergence du variant Omicron. Nous continuons de penser qu’Omicron ne fera pas dérailler la reprise économique, qui reste néanmoins affectée par d’autres vents contraires, tels que les goulets d’étranglement persistants de la chaîne d’approvisionnement et la flambée des prix de l’énergie.
La livre turque a perdu plus de 40 % de sa valeur par rapport au dollar américain en 2021, plongeant l’économie dans une nouvelle crise monétaire. Contrairement à 2018, où le choc des changes reflétait des déséquilibres extérieurs insoutenables, la braderie actuelle de la livre a été déclenchée par la politique monétaire ultra-libre qui est fermement sous l’emprise du président Erdogan.
Dans le monde d’aujourd’hui, le “chaos” et “l’ordre” ont un impact croissant sur les entreprises. Bien que le chaos soit une constante, il prend aujourd’hui une ampleur plus globale et multidimensionnelle, avec de nombreux changements rapides économiques et non économiques (par exemple, crises successives, avancées technologiques, changement climatique…).
Les perspectives économiques sont devenues plus incertaines et sont soumises à d’importants risques de détérioration à l’horizon 2022. La pandémie joue toujours un rôle prépondérant dans le façonnement du paysage macroéconomique, l’émergence du variant Omicron venant le rappeler.
L’inégalité des revenus et des richesses s’accroît dans le monde entier depuis un certain temps. C’est l’un des facteurs qui a entraîné une baisse du taux d’intérêt réel d’équilibre, qui équilibre l’épargne et l’investissement planifiés. Le faible taux d’intérêt d’équilibre est à son tour la principale raison pour laquelle les banques centrales doivent recourir à des politiques non conventionnelles.