Soit les entreprises américaines préparent l’après ralentissement, soit elles profitent de la hausse des prix pour augmenter leur activité avant le ralentissement.
Entre ralentissement et reconstitution des stocks
Soit les entreprises américaines préparent l’après ralentissement, soit elles profitent de la hausse des prix pour augmenter leur activité avant le ralentissement.
Commandes solides
Le constat est que les commandes de biens d’équipement et les expéditions de biens d’équipement fabriqués aux États-Unis ont fortement augmenté en mai.
Derrière ce chiffre donc deux interprétations possibles de cette vigueur, soit les entreprises restent confiantes et font face à une demande qui demeure soutenue et profitent de la hausse des prix. Soit, elles anticipent, après le ralentissement, la reprise, tablant sur une courte période de ralentissement.
Les commandes de biens d’équipement, à l’exclusion des avions, ont augmenté de 0,5 % en mai contre un taux de 0.3% en avril. En taux annuel, elles ont augmenté de 10.2%.
Mais derrière ce chiffre, il y a aussi le phénomène de reconstitution des stocks, qui est, soit le reflet que les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement s’atténuent un peu. Soit que les entreprises font face à un ralentissement de la demande qui entraine une hausse des stocks.
Cette dernière interprétation est peut-être la bonne, car après la chute de l’indice de l’Université de Michigan, on attend un recul assez sensible de l’indice de confiance des consommateurs américains qui passerait de 106.4 à 100.4.
Défaut ou pas ?
Selon la Maison Blanche et Moody’s, la Russie a fait défaut sur ses obligations internationales, ce que conteste la Russie qui a déclaré avoir les capitaux pour les échéances. Et un rouble très solide, même si on sait que ce niveau actuel est totalement artificiel.
Mais dans les faits, certains détenteurs d’obligations ont déclaré qu’ils n’avaient pas reçu les intérêts échus lundi, ce qui selon Moody’s constituait un défaut de paiement.
Il s’agit d’intérêts de deux obligations, dont une en euro et dont le cours reflète bien le peu d’espoir de remboursement, que la Russie devait payer le 27 juin après un délai de grâce de 30 jours.
La Russie affirme avoir effectué les paiements, mais qu’ils auraient été bloqués par Euroclear.
Comme pour le moment la Russie n’a pas besoin d’emprunter vu la manne que représente ses exportations de pétrole et de gaz, ce défaut est sans conséquence. Et les créanciers n’ont aucun recours possible. Mais après la guerre, le jour où la Russie devra revenir sur le marché international, les conséquences s’en feront durement sentir.
Pour rappel, comme les agences de rating ne notent plus la Russie, il n’y aura pas d’abaissement de la note de crédit après ce défaut de paiement.
L’euro se reprend un peu
Globalement, sauf face au franc suisse, l’euro s’est un peu repris par rapport à la majorité des devises dans la perspective de la première hausse de taux de la part de la BCE lors de sa réunion de juillet.
Et ce sentiment est renforcé par l’attente du chiffre d’inflation en zone euro qui sera publié ce vendredi et qui est attendu encore en hausse avec un taux à 8.4% contre 8.1%. Ce chiffre devrait pousser encore un peu plus la BCE dans une politique monétaire plus agressive avec une hausse de 0.50% en septembre.
Et comme d’un autre côté, les taux longs aux Etats-Unis ont fait une courbe rentrante avec le sentiment qu’il y avait eu une exagération dans les anticipations de hausse de taux, le dollar a légèrement reculé par rapport à l’euro.
Par rapport au yen, sans avoir atteint les niveaux historiques comme le dollar, l’euro s’est aussi très nettement renforcé suite aux perspectives de hausse des taux de la part de la BCE.
En même temps, le reflux des prix des matières premières pèse sur les devises des pays exportateurs, ce qui profite indirectement à l’euro.