C’est une véritable course contre la montre qui est engagée pour tenter d’enrayer les nouvelles contaminations…
Une course contre la montre est engagée
C’est une véritable course contre la montre qui est engagée pour tenter d’enrayer les nouvelles contaminations, mais les dés semblent déjà pipés à l’avance.
Chiffres inquiétants
C’est un peu désolant de commencer l’année avec de tels chiffres, mais c’est la triste réalité et cela malgré les vaccinations qui ont commencé, rapidement dans certains pays, de façon très timide dans certains autres.
Alors que le gouvernement japonais envisage de déclarer l’état d’urgence pour la ville de Tokyo, de son côté l’Ecosse a annoncé un nouveau lock-down, les Etats-Unis reportent 349.246 morts depuis le début de la pandémie, la France annonce 3.466 nouveaux cas en un jour, et la Grande-Bretagne fait état de 54.990 nouveaux cas.
Ces chiffres viennent nous rappeler que le début de l’année va être extrêmement compliqué sur le front sanitaire et que le défi de la vaccination doit être à la hauteur des enjeux.
Indices PMI
Nous allons aussi être replongé rapidement dans les indicateurs économiques qui rythment les marchés financiers (ou pas si on observe le décalage entre l’économie et les bourses l’année passée). Mais en tout cas ils demeurent indispensables pour tenter d’appréhender au mieux les grandes tendances économiques.
Et les indicateurs particulièrement suivis sont les indicateurs PMI. Nous serons particulièrement attentifs à l’évolution de ces indices durant les prochains mois.
Ce matin, en Asie, comme le montre le graphique, l’indice PMI manufacturier en Chine a légèrement faibli sous l’effet d’une crainte d’un ralentissement des exportations à cause des mesures de confinement un peu partout à travers le monde. Au Japon, ce même indice est ressorti à 49 contre une première estimation à 49.7, montrant une certaine stabilisation de la situation tout en restant encore fragile. En Australie il est néanmoins resté élevé à 55.7, démontrant que le pays est parvenu à endiguer la pandémie et qu’il profite de la solidité de l’activité en Chine.
En Inde, cet indice est resté très ferme à 56.4 contre 56.3 soutenu par une forte demande à l’exportation et par une reprise de l’activité en interne aussi.
En Europe et toujours concernant les indices manufacturiers, qui sont, il faut le rappeler, moins affectés par les mesures de confinement, les premières estimations devraient être confirmées. A savoir pour la zone euro, un indice PMI manufacturier à 55.5. Ce très bon niveau est tiré par l’Allemagne avec un indice à 58.6, mais bénéficie aussi d’une reprise en Italie, où l’indice est attendu à 53.5 contre 51.5, et en Espagne où l’indice est prévu à 52.5 contre 49.8.
Et profitant de la forte demande des Britanniques pour constituer des stocks avant la date du 31 décembre, l’indice PMI manufacturier en Irlande est passé de 52.2 à 57.2 en décembre. L’annonce d’un accord ainsi que la vague rapide de vaccination devraient contribuer à maintenir cet optimisme de la part des industriels irlandais .
Un peu moins mauvais
C’est en ces termes que l’on peut qualifier le recul de 5.8% du PIB en 2020 pour l’économie de Singapour. Le gouvernement avait tablé sur un recul entre 6% et 6.5% cette année, qui a été évité par une hausse de 2.1% du PIB au quatrième trimestre.
Pour cette année, le gouvernement s’attend à une reprise lente et graduelle, ce qui ne l’empêche cependant pas de tabler sur une croissance entre 4% et 6%. Tout dépendra de la rapidité de la réouverture des frontières et de la phase de vaccination.
En tout cas, le dollar de Singapour s’est renforcé par rapport au dollar après ces chiffres, voir le graphique, même si la faiblesse du dollar explique aussi en partie ce mouvement. Mais peu importe la cause, il s’affiche à son niveau le plus élevé depuis avril 2018.
Hausse du prix du baril
Après une année particulièrement noire pour le prix du baril, les prix sont légèrement orientés à la hausse dans l’attente de la réunion de l’OPEP+ qui devrait en principe laisser sa production au niveau actuel.
Pour rappel, l’OPEP+ a décidé de réduire sa réduction de production de 500.000 barils par jour, mais de refaire le point tous les mois. Compte tenu de la faiblesse du dollar et des nouvelles mesures de confinement, l’OPEP+ ne devrait pas augmenter sa production pour maintenir les prix sous pression à la hausse.
Mais on sait après l’année 2020 combien il est compliqué de prévoir, et pourtant comme chaque année, et après être revenu la semaine passée sur mes prévisions de 2020, je vais publier cet après-midi mes 10 prévisions pour cette année.