Le consommateur américain dernier rempart contre …

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Les anticipations de baisse de taux aux Etats-Unis deviennent de plus en plus fortes et ont entrainé …

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Les anticipations de baisse de taux aux Etats-Unis deviennent de plus en plus fortes et ont entrainé les taux longs à des niveaux inédits et bousculé le dollar.

Anticipations et craintes

Ce matin, à nouveau, la peur d’une pandémie a fait lourdement chuter le Nikkei, et les futurs nous prédissent des chutes entre 1.5% et 2% pour les bourses européennes et américaines.

A nouveau, la bourse de Shanghai se démarque, car tous les regards sont tournés vers le reste du monde et sur les craintes de voir l’épidémie se répandre aux Etats-Unis. Car la grande crainte maintenant est de voir les Etats-Unis devoir prendre des mesures de confinement, qui viendraient réduire les dépenses de consommation, alors que ces dernières sont le rempart à une récession de l’économie.

Dans ce contexte, les anticipations de baisse de taux de la part de la FED se sont amplifiées et les taux longs ont poursuivi leur baisse pour atteindre des niveaux inédits, en tout cas pour le taux à 10 ans (voir le graphique du taux à 2 ans et 10 ans). C’est cette chute des taux qui a provoqué un recul du dollar, ainsi que les craintes d’un ralentissement de la consommation.

Trois facteurs pourraient plomber la consommation avec alors le risque d’entrainer les Etats-Unis en récession. D’abord, parce que des mesures de confinement ou des mises en quarantaine de certaines villes ou régions aux Etats-Unis entraineront inéluctablement une chute de la consommation.

Ensuite, parce que l’arrêt de l’activité en Chine a clairement entrainé des perturbations des chaînes d’approvisionnement des entreprises américaines, qui pourraient venir affecter directement le consommateur.

Et pour finir parce que les baby-boomers, qui représentent une grande partie des dépenses de consommation, sont souvent prompts à réduire les dépenses inutiles pendant les périodes de volatilité des marchés parce qu’ils s’inquiètent de leur retraite.

Chute du prix du baril

Les matières premières sont évidemment affectées par le ralentissement de l’activité et le pétrole est en première ligne. La crainte de voir les Etats-Unis à leur tour touché a encore accentué son recul.

Le ralentissement de l’activité se mesure aussi par les taux d’affrètement des navires, or celui des pétroliers ont chuté de plus de 80 % depuis le début de l’année.

Comme le montre le graphique, le prix du baril texan a franchi le seuil des 50 $ et s’approche des niveaux qu’il avait connu en pleine guerre commerciale. Le fait que l’on dénombre plus de nouveaux cas dans le monde qu’en Chine pour la première fois hier, a accentué les craintes d’une chute de la demande de pétrole.

Les pays de l’OPEP+, qui se réunissent la semaine prochaine, auront beaucoup de mal à enrayer la baisse des prix.

Inutile de préciser que les devises liées aux matières premières sont mises sous pression, dont la couronne norvégienne qui a atteint son niveau le plus bas par rapport à l’euro comme le montre le graphique.

Condamnés à attendre

Pour le moment, les gouvernements et les banques centrales ne peuvent qu’attendre que l’épidémie soit derrière nous avant de prendre des mesures de soutien. Ce n’est pas une baisse des taux qui va relancer le tourisme tant que celui-ci est limité ou même complètement interdit. Ce ne sont pas des mesures de relance fiscale qui vont rétablir les chaînes de valeur et permettre une reprise de la consommation tant que les mesures de confinement seront d’application.

Mais il est évident que la croissance va en prendre un sérieux coup sur la première partie de l’année, et que la récession nous guette.

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