La FED, qui tient sa dernière réunion de l’année, laissera ses taux inchangés et confirmera son programme de …
Les banques centrales assurent la liquidité
La FED, qui tient sa dernière réunion de l’année, laissera ses taux inchangés et confirmera son programme de rachats d’obligations.
Réunion de la FED
Elle se réunit dans un contexte évidemment très particulier avec l’arrivée des vaccins qui devraient amener en 2021 une reprise dans tous les sens du terme, dans l’attente du plan de soutien qui se négocie toujours, et alors que les Etats-Unis font face à une troisième vague avec de nouveaux records de contamination.
Elle devrait donc laisser ses taux inchangés tout en confirmant que ces derniers resteront bas pendant encore une longue période. Cette réunion sera aussi l’occasion de publier ses dernières prévisions de croissance et d’inflation. 2021 sera un peu une année test pour la nouvelle politique de la FED mais qui restera perturbée par le virus encore une partie de l’année.
Concernant les discussions pour le plan de soutien, elles semblent avancer et un accord devrait émerger avant la fin de la semaine. En attendant, le vaccin qui a commencé à être administré donne un énorme espoir.
Le dollar reste sous pression, comme le montre le graphique par rapport à un panier de devises, sous l’effet de la hausse inéluctable des besoins du Trésor américain et de la perspective de taux bas pour une longue période.
Indices PMI
L’année se termine sur la publication des indices PMI pour le mois de décembre avec une confirmation de la tendance observée le mois passé. Il est trop tôt pour voir ces indices intégrer l’élan positif que devrait amener les vaccins, et ils restent donc impactés pour le moment par les nouvelles mesures de confinement appliquées un peu partout.
Le secteur manufacturier confirmera sa bonne tenue, alors que le secteur des services restera affaibli même si la situation ne devrait pas se dégrader malgré les mesures plus restrictives qui se multiplient.
Le tableau reprend les niveaux du mois précédent ainsi que les anticipations pour le mois de décembre, et comme vous pouvez le constater les différences seront à priori marginales.
On a déjà eu ceux au Japon où l’indice PMI manufacturier est passé de 49 à 49.7, et celui des services de 47.8 à 47.2. Et également en Australie avec un indice manufacturier qui est passé de 55.8 à 56 et celui des services de 55.1 à 57.4.
Après la banque centrale de Chine
La BOJ prend aussi des mesures pour assurer la fluidité et la liquidité des marchés financiers et se prémunit contre tout risque d’assèchement qui peut parfois intervenir en fin d’année.
Ainsi, la BOJ va utiliser 6 milliards de dollars en espèces sur un compte du gouvernement. Selon l’accord, la banque centrale achètera des liquidités en dollars au ministère des finances à tout moment jusqu’à la fin mars de l’année prochaine, au taux de change du marché en vigueur à ce moment-là.
Cette décision est “en préparation d’une exécution plus fluide des opérations de la Banque du Japon, telles que la coopération financière internationale et la fourniture de devises étrangères aux institutions financières”, a déclaré la BOJ.
Les réserves du ministère des finances sont largement suffisantes car il détient actuellement 1 300 milliards de dollars en devises étrangères, dépôts et titres, ainsi que 43 milliards de dollars en or.
Comme j’évoque le Japon, les chiffres de la balance commerciale ne sont pas très positifs et montrent que l’économie nippone demeure très fragile. Les exportations ont reculé de 4.2% en taux annuel en novembre contre un taux de -0.2% le mois précédent.
Dans le détail, cela donne une contraction de 2.5% des exportations vers les Etats-Unis, mais aussi vers l’Asie avec une baisse de 4,3 %, tandis que celles vers l’Union européenne ont chuté de 2,6 %.
Même par rapport à la Chine, le principal partenaire commercial du Japon, elles ont augmenté au rythme le plus lent en cinq mois, soit de 3,8 %.
Et les importations ne sont pas en reste avec une chute de 11.1% contre un taux de 13.5% le mois précédent.