Le roi dollar vacille

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La FED a déjà donné le ton, même si la réunion se poursuit aujourd’hui, en annonçant une ….

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La FED a déjà donné le ton, même si la réunion se poursuit aujourd’hui, en annonçant une prolongation de ses facilités de prêts de septembre à la fin de l’année.

Dollar sous pression

Le dollar reste sous pression dans l’attente de cette réunion de la FED, après un recul de l’indice de confiance des consommateurs, et l’absence d’accord entre les républicains et les démocrates.

Comme le montre le graphique, l’indice de confiance des consommateurs, après s’être repris, est reparti à la baisse lié à la résurgence du virus. C’est en effet dans les Etats de Michigan, de Floride, du Texas et de Californie que l’on constate le plus fort recul de cet indice, Etats qui sont le plus affectés par la seconde vague.

Le fait qu’il n’y a pas d’accord entre les républicains et les démocrates n’est évidemment pas fait pour remonter le moral des ménages et les points de friction sont nombreux. Il y a d’abord l’extension du paiement de 600 $ par personne que prône les démocrates jusqu’en janvier 2021, alors que les républicains évoquent un montant de 200 $ pour 2 mois. Les démocrates souhaitent investir 75 milliards de dollars dans les tests et le traçage et l’aide aux hôpitaux contre 41 milliards pour les républicains.

Les démocrates veulent mettre 1.000 milliards de dollars pour aider les Etats, les autorités locales, alors que de leur côté les républicains ne veulent pas de nouvelles aides.

Le gap est grand donc entre les deux mais il y a urgence à trouver un accord alors que les Etats-Unis ont connu hier 1.600 morts, soit le bilan le plus lourd depuis la mi-mai.

Message de la BCE

Si la FED a déjà fait passer un premier message avant la conférence de presse de Powell ce soir, la BCE a aussi de son côté fait passer un message.

Elle a en effet recommandé aux banques de ne pas verser de dividende jusqu’à la fin de cette année et de ne pas procéder à des rachats d’actions.

L’objectif de cette recommandation étant que “toutes nos mesures et actions de surveillance visent et continueront de viser à garantir que le secteur bancaire puisse rester résistant et soutenir la reprise économique avec une offre de crédit adéquate”, a déclaré le superviseur en chef de la BCE, Andrea Enria.

A propos de crédit, deux graphiques intéressants publiés par la BCE. Le premier représente l’évolution des crédits aux ménages dans la zone euro. Le confinement a logiquement porté un coup d’arrêt à ces derniers, mais, depuis la reprise de l’activité, le taux de croissance est inchangé depuis 3 mois.

Il faut dire que l’effet réel sur l’emploi risque de se faire sentir seulement à la rentrée, ce qui incite sans doute certains ménages à la retenue. En tout cas, en Espagne, les chiffres reflètent déjà l’aggravation du marché de l’emploi avec un taux de chômage qui est passé de 14.41% au premier trimestre à 15.33% au second.

Il faut dire qu’au cours du deuxième trimestre, l’Espagne a été l’un des pays du monde les plus touchés par la pandémie, et qu’elle a mis en place l’un des verrouillages les plus stricts imposés en Europe de la mi-mars au mois de juin. Et encore ces chiffres n’intègrent pas environ 1 million de personnes qui ont perdu leur emploi mais qui ne sont pas considérés comme chômeurs.

Le deuxième reprend l’évolution des crédits aux entreprises dans la zone euro, avec une forte hausse de ces derniers en mai suite aux besoins de trésorerie des entreprises avec un taux de 7.3% annuel. Mais le mois de juin montre une baisse de ces crédits qui pourrait marquer une diminution des investissements à l’avenir.

Mise en garde de Fitch

Fitch a en effet revu à la baisse les perspectives du rating du Japon de « stables » à « négatives ». Sans surprise, Fitch s’inquiète de la hausse de l’endettement du Japon dans un contexte de forte contraction de l’activité.

L’agence table sur un recul de 5% du PIB cette année suivi d’un rebond de 3.2% en 2021.

Comme un écho, le gouvernement va revoir ses prévisions et au lieu d’une croissance de 1.4%, il tablerait désormais sur un recul de 4.5% du PIB en 2020 suivi d’un rebond de 3.5%.

Rebond des contaminations

Inutile de se voiler la face, la situation redevient préoccupante chez nous bien évidemment mais provoque des inquiétudes aussi en Allemagne, sans parler de celles en Espagne. Mais le constat ne s’arrête pas à l’Europe avec une situation aux Etats-Unis qui ne montre que peu de signes de stabilisation et une reprise des contaminations en Asie.

Et avec ce sentiment de perdre une nouvelle fois notre liberté. Mais comme l’écrivait Cioran « on ne demande pas la liberté mais des semblants de liberté. C’est pour ces simulacres que l’homme se démène depuis toujours. Au reste, la liberté n’étant, comme on l’a dit, qu’une sensation, quelle différence y-a-t-il entre être et se croire libre ? ».

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