Relâchement en Chine, un premier pas

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Relâchera ou relâchera pas ? La question se pose en Chine mais également en Iran et en Russie. Et si on terminait l’année sur une note d’espoir.

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Relâchera ou relâchera pas ? La question se pose en Chine mais également en Iran et en Russie. Et si on terminait l’année sur une note d’espoir.

Relâchement

En Iran, le pouvoir a décidé d’abolir la police des mœurs, une première victoire pour les femmes. Mais changement véritable et ouverture ? Impossible de répondre à ce stade et la crainte que cela soit une diversion est grande.

Par contre en Russie pas d’espoir de relâchement et de changement.

En Chine, un espoir avec un assouplissement des mesures anti-covid à Pékin depuis samedi, mais également à Shenzhen qui a annoncé ne plus exiger de test négatif pour accéder aux transports publics.

C’est en partie une réponse du pouvoir aux manifestations, mais aussi parce que les signes d’un ralentissement de l’économie se multiplient.

Dernier en date, l’indice PMI des services qui a suivi la même tendance que l’indice PMI manufacturier en affichant une forte baisse. Il est passé de 48.4 à 46.7 en novembre suite aux mesures de restriction qui ont pesé lourdement sur la consommation intérieure.

Face à un indice PMI composite qui est passé de 48.3 à 47, le pouvoir commence à s’agiter, tout autant que la population, et à s’inquiéter d’un ralentissement qui s’accentue.

Mais l’annonce d’un certain assouplissement donne de l’espoir et permet aux bourses chinoises d’être soutenues ce matin, et au yuan de se redresser nettement par rapport au dollar.

Il faut reconnaitre que le dollar continue de reculer par rapport à toutes les devises sur fond d’assouplissement des mesures de restriction en Chine et de hausse moindre des taux de la part de la FED.

Et pourtant …

Les chiffres du chômage aux Etats-Unis ont montré que le marché de l’emploi ne montrait pas le moindre signe de ralentissement, bien au contraire.

En effet, les créations d’emploi ont été de 263.000 en novembre et le chiffre du mois d’octobre a été revu à la hausse à 284.000 contre 261.000.

Mais ce n’est pas tout, si le taux de chômage est resté inchangé à 3.7%, en revanche, le salaire horaire moyen a progressé de 0.6% d’un mois à un autre, soit un taux annuel à 5.1% contre 4.9%.

Ce taux est évidemment une mauvaise nouvelle pour la FED car cela indique clairement que le marché de l’emploi reste extrêmement tendu, mais cela n’a pas provoqué de hausse des taux longs. Car malgré cette fermeté du marché de l’emploi, la FED devrait augmenter ses taux de 0.50% le 14 décembre, comme l’a clairement laissé entendre Powell. Mais lors de cette réunion seront également publiées les nouvelles anticipations de l’évolution des taux de la part des membres de la FED et elles seront nettement supérieures à celles de septembre. Ce qui signifie que la FED n’en a pas encore fini avec les hausses de taux et il ne faut pas l’oublier. Comme nous l’avons souligné samedi matin lors du débat dans le cadre de Finance Avenue, la tâche des Banques centrales sera compliquée en 2023.

Comment va évoluer le prix du baril ?

Impossible de répondre à la question tellement il y a d’éléments contradictoires.

D’un côté, un assouplissement des mesures de restriction en Chine devrait apporter un soutien à la demande. D’un autre côté, l’offre est contrainte par l’OPEP+ qui a décidé de maintenir sa réduction de production de 2 millions de barils par jour.

A cela il faut encore ajouter que c’est à partir de ce jour que l’UE arrête d’importer du pétrole russe et cela sur fond d’un accord du G7, plus l’UE et l’Australie sur un plafonnement du prix du baril à 60 dollars sur le pétrole russe transporté par voie maritime.

Ce qui explique pourquoi l’écart entre le prix du Brent et le pétrole russe s’est réduit, mais il faudra encore voir comment la Russie va réagir par rapport à ce plafonnement du prix.

Et tout cela sur fond d’un paysage enneigé et froid qui nous rappelle que la consommation va être intense ces prochains mois.

Inversion de la courbe .. au Canada

Après la courbe en dollar américain et celle en euro, c’est au tour de la courbe des taux en dollar canadien à afficher une inversion, et même une solide inversion.

C’est sur fond de cette inversion que la Banque centrale se réunit ce mercredi et qu’elle devrait encore augmenter ses taux. La question qui se pose est de savoir si la hausse sera de 0.25% ou de 0.50% compte tenu des risques de ralentissement, voire de récession.

Mais rien n’est simple car, comme aux Etats-Unis, le marché de l’emploi reste tendu avec 10.100 créations d’emploi en novembre et qui suit un chiffre extrêmement important de 108.300 en octobre. Avec une croissance solide de 2.9% en taux annualisé au troisième trimestre.

Cependant, cette inversion de la courbe renvoie au sentiment que la situation pourrait rapidement se dégrader avec une chute de la demande intérieure, la baisse des prix des matières premières et une correction sur le marché immobilier.

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