L’incroyable capacité de rebond des Etats-Unis

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Même si le chiffre du PIB est en-deçà des attentes, l’économie américaine a retrouvé son niveau d’avant crise et même dépassé….

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Même si le chiffre du PIB est en-deçà des attentes, l’économie américaine a retrouvé son niveau d’avant crise et même dépassé, affichant une nouvelle fois son extraordinaire capacité de rebond.

L’extraordinaire rebond

En taux annuel, le PIB aux Etats-Unis affiche une hausse de 6.5% au deuxième trimestre contre 6.4% le trimestre précédent. Même si ce chiffre est un peu décevant (8.5% était attendu), cela n’empêche cependant pas l’économie américaine, comme le montre le graphique, d’être 0.8% plus haut que le niveau qu’elle affichait au quatrième trimestre 2019.

Après la plus forte chute du PIB depuis 1946, elle a connu sa plus courte récession entre février 2020 et avril 2020, elle connait à présent son rebond le plus rapide aussi.

Comme le montre le graphique, les dépenses de consommation assurent la majorité de cette progression et ont augmenté de 11.8% en taux annuel contre 11.4% le trimestre précédent.

Ces dernières pourraient continuer d’être soutenues avec la hausse des prix de l’immobilier et des bourses et si l’amélioration du marché de l’emploi se confirme. En tout cas, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé en passant de 424.000 à 400.000.

Ces chiffres, mais également les résultats des sociétés, ont porté la bourse américaine et cela d’autant plus que la FED a confirmé qu’elle allait garder ses taux inchangés pour encore un bon moment. Ce qui explique que les rendements obligataires n’ont absolument pas réagi à la hausse des bourses. Ce tableau encourageant ne concerne cependant pas l’Asie et en particulier les indices boursiers qui affichent ce matin une nouvelle correction avec des investisseurs très prudents par rapport aux intentions des autorités chinoises.

Forte hausse de l’inflation et des PIB

L’inflation en Allemagne a fait un bond en passant de 2.1% en juin à 3.1%, son niveau le plus élevé depuis août 2008. Cette hausse était attendue, mais elle dépasse les attentes. La raison de cette hausse est essentiellement liée à la réduction temporaire de la TVA en juillet 2020 décidée par le gouvernement pour relancer la consommation après la période de confinement. Cet effet sera donc temporaire mais ne s’estompera pas tout de suite puisque cette baisse de la TVA s’est étalée entre juillet et décembre 2020.

Même si ce chiffre est temporaire il n’en demeure pas moins un sujet de préoccupation en Allemagne. La publication du chiffre du PIB pour le deuxième trimestre devrait cependant apporter un peu de satisfaction. Ce dernier est attendu en hausse de 2% d’un trimestre à l’autre contre une baisse de 1.8% le trimestre précédent, soit un taux annuel qui passerait de -3.4% à 9.6%.

Nous ne sommes cependant en Europe pas encore dans une situation comparable à celle des Etats-Unis où l’effet de la crise est totalement effacé, malgré la publication de chiffres de PIB solides.

Ainsi, en Belgique, le PIB a progressé de 1.4% au deuxième trimestre, soit un taux annuel de 14.5%. Mais la Belgique n’a pas retrouvé son niveau d’avant crise puisque nous sommes -2.5% en dessous du niveau du quatrième trimestre 2019.

Le PIB en France, publié ce matin, a progressé de 0.9% au quatrième trimestre contre 0%, mais comme en Belgique, il n’a pas totalement effacé l’effet de la crise puisqu’il se situe -3.3% en dessous du niveau du quatrième trimestre 2019. Cette hausse du PIB est assurée par la consommation intérieure qui a nettement progressé d’un trimestre à l’autre et les investissements des entreprises.

Cette hausse du PIB au deuxième trimestre n’est évidemment pas une surprise et va aussi être constatée en Espagne où on attend un taux de 2.2% contre -0.4%, soit un taux annuel de 19% contre -4.2%. Mais également en Italie avec un taux attendu de 1.3% contre -0.1%, soit un taux annuel de 15.6% contre -0.8% et en zone euro avec un taux de 1.5% contre -0.3%, soit un taux annuel de 13.2% contre -1.3%.

Il y a cependant un pays qui a retrouvé son niveau d’avant crise, il s’agit de la Suède. Elle affiche une hausse de 0.9% de son PIB au deuxième trimestre, soit un taux annuel de 10%, ce qui le situe 0.6% au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.

Pour être complet, on attend aussi aujourd’hui la publication du CPI en zone euro qui devrait passer de 1.9% à 2%, mais le Core CPI est lui attendu à 0.8% contre 0.9%. Ce qui ne devrait rien changer donc concernant l’évolution des taux en zone euro.

Comme on peut admirer un très beau coucher de soleil, tout en sachant que ce n’est en rien la promesse d’un beau jour le lendemain, l’indicateur de confiance publié par la Commission européenne donne un peu ce sentiment. Comme le montre le graphique, cet indice est à son plus haut historique, soit depuis 1985. Mais il est probablement à son sommet, car si l’industrie et les services affichent une confiance en hausse, en revanche la confiance du consommateur est en recul. Après le sentiment d’euphorie lié à la fin des mesures de confinement, l’arrivée du variant Delta et les restrictions de plus en plus nombreuses commencent à peser sur le moral.

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