Les Etats-Unis veulent se reconquérir

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La manière est totalement différente, mais par contre l’objectif est exactement le même, à savoir ….

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La manière est totalement différente, mais par contre l’objectif est exactement le même, à savoir privilégier l’industrie américaine et réduire la dépendance aux produits chinois.

America first

Joe Biden a en effet signé un décret pour renforcer une disposition déjà existante « Buy American » qui doit s’appliquer à un tiers des 600 milliards de dollars de biens et services que le gouvernement fédéral achète chaque année.

Son objectif est, par exemple, de remplacer la flotte de voitures fédérales par des véhicules électriques fabriqués aux États-Unis.

« L’Amérique ne peut pas rester sur la touche dans la course à l’avenir. Nos concurrents n’attendent pas », a déclaré M. Biden. « Pour assurer que l’avenir soit fait en Amérique, nous devons gagner non seulement les emplois d’aujourd’hui, mais aussi les emplois et les industries de demain ».

Cette annonce résonne particulièrement alors qu’au même moment le président chinois, lors de son intervention au sommet virtuel de Davos, a mis en garde sur les risques d’une guerre froide, sans citer pour autant les Etats-Unis, mais c’est bien eux qu’il visait.

Joe Biden n’a en effet pas l’intention de réduire les taxes douanières imposées par Trump et, par ce décret, affiche clairement sa volonté de donner la part belle à l’industrie américaine et renforcer son poids dans les nouvelles technologies.

Mais en attendant, et malgré le vote du Sénat qui a validé Janet Yellen comme première femme au poste de Secrétaire au Trésor, tous les regards sont tournés vers le plan de soutien de 1.900 milliards de dollars. Ce dernier pourrait prendre plus de temps que prévu avant d’être validé, ce qui a pesé sur les bourses dans un contexte où la dégradation sanitaire est revenue au premier plan.

Baisse de la confiance

Après le recul des indices PMI en zone euro, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que l’indice IFO en Allemagne allait connaitre la même tendance. Et, comme le montre le graphique, il est revenu à son niveau le plus bas depuis 6 mois.

Malgré l’évolution favorable de l’industrie, le recul du secteur des services plombe l’ensemble de l’économie et la perspective de voir les mesures de confinement encore prolongées ne plaide pas pour connaitre une croissance positive au premier trimestre en Allemagne.

D’ailleurs, les révisions des prévisions commencent à tomber, avec par exemple la publication d’une enquête de la BCE auprès des économistes pour les prévisions pour cette année et l’année prochaine. Selon ce sondage, la croissance en 2021 dans la zone euro devrait être de 4.4%, contre une précédente estimation à 5.3%, mais par contre pour 2022 le rebond devrait être plus marqué, estimé à 3.7% contre 2.6% précédemment.

La résurgence du virus, ces variants, et les difficultés dans la phase de vaccination vont inéluctablement entrainer un retard dans la reprise économique et cela se matérialise déjà dans ces prévisions.

Et pour encore un peu plus compliquer les choses, la situation politique et sociale se dégrade en Europe. Avec la démission attendue de Conte en Italie, mais qui espère pouvoir reformer un nouveau gouvernement dans la foulée. Avec, pour le moment en tout cas, peu d’impact sur les taux italiens, comme le montre le graphique, par l’intervention de la BCE.

Un gouvernement en affaires courantes aux Pays-Bas dans l’attente d’élection en mars mais surtout des émeutes depuis deux nuits après l’annonce d’un couvre-feu. Sans parler d’une situation tendue en France avec le risque d’un troisième confinement et des tensions sociales.

L’effet positif des exportations

La Corée du Sud a connu une croissance soutenue en fin d’année avec une hausse de son PIB de 1.1% au quatrième trimestre après une progression de 2.1% le trimestre précédent. Ce qui limite la contraction du PIB pour l’ensemble de l’année 2020 à 1%.

Fort de ce rebond, et en tablant sur la poursuite de la reprise des exportations, et les vaccins évidemment, la banque centrale table sur une croissance de 3% en 2021. Et le rebond des exportations en décembre est significatif, puisqu’il a été de 12.6% par rapport à il y a un an, et qu’il s’agit du taux le plus élevé depuis 26 mois.

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