Les Etats membres de l’Union européenne ont approuvé lundi une loi rendant les objectifs de réduction des émissions de gaz ….
L’UE s’engage pour le climat
Les Etats membres de l’Union européenne ont approuvé lundi une loi rendant les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du bloc juridiquement contraignant alors que les responsables de l’UE préparent une série de mesures pour lutter contre le changement climatique.
Neutralité carbone
Cette loi sera donc d’application pour l’UE et place le climat au cœur de toutes les décisions politiques de l’UE, en veillant à ce que les futures réglementations soient en phase avec les objectifs de réduction des émissions. L’objectif étant de réduire les émissions nettes de GES au sein du bloc d’au moins 55% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et à une neutralité carbone d’ici 2050.
Ce qui implique une refonte en profondeur des politiques de l’UE, la plupart des lois ayant été conçues avec un objectif de réduction des émissions de seulement 40% d’ici 2030.
La Commission européenne entamera cette actualisation le 14 juillet avec une dizaine de propositions pour l’industrie, l’énergie, les transports et le logement destinées à réduire les émissions de CO2. Une réforme du marché du carbone, des normes d’émissions plus strictes pour les nouvelles voitures et des objectifs plus ambitieux en matière d’énergies renouvelables figureront également parmi les nouvelles propositions.
A côté de cela, la réforme de la PAC a également été approuvée et rentrera en vigueur en 2023, et contient aussi un volet important consacré à l’impact sur le climat.
Pour comprendre les enjeux et alors que nous sommes encore aux prémices des solutions, je vais publier cet après-midi une étude de mes collègues de KBC intitulée « L’avenir de la tarification du carbone : une introduction pour les entreprises ». Et jeudi, je publierai aussi une carte blanche que j’ai écrite sur « Le risque climatique, un nouveau défi pour les Banques centrales » ainsi que le lien d’un webinaire que nous avons organisé sur « La durabilité, un enjeu majeure pour l’investisseur ». Tout en soulignant que cet enjeu concerne peut-être d’abord et avant tout, les entreprises, quelle que soit la taille de celles-ci et le secteur.
Variant Delta
Comme le montre le graphique, ce variant commence à coloniser pas mal de pays, 85 selon l’OMS, et commence à inquiéter sérieusement. Non seulement les responsables sanitaires et politiques, mais également les investisseurs, ce qui explique la correction sur les bourses hier à l’exception du Nasdaq et du S&P500.
Conséquence aussi, les taux longs se sont un peu repliés avec en plus comme le montre le graphique un élargissement du spread entre le rendement du Bund 10 ans et celui de l’obligation française à 10 ans. Non pas parce que la France a été éliminée par la Suisse, mais parce que le résultat des élections régionales, malgré un revers du RN, pose des questions pour les élections présidentielles en 2022. Le repli du RN a remis au centre du jeu la droite et les élections présidentielles se joueront sans doute à trois avec donc un risque de dilution des votes qui pourrait être favorable à Marine le Pen.
Mais la BCE veille au grain et comme le montre le graphique, ses rachats d’obligations ont sensiblement augmenté ces dernières semaines comme l’avait annoncé Christine Lagarde lors de la dernière réunion.
Reprise fragile
Alors que la reprise est très marquée aux Etats-Unis et même en Europe, le Japon semble à la traîne même si les ventes de détail montrent une reprise de la consommation. Ces dernières ont progressé de 8.2% en mai en taux annuel, mais ont reculé de 0.4% d’un mois à l’autre. Il y a donc dans le chiffre annuel, un effet de base qui cache la faiblesse de la consommation à cause des mesures de restriction.
Et compte tenu des réticences des Japonais par rapport aux Jeux Olympiques on ne s’attend pas à une forte hausse de la consommation durant cette période. Ce qui fait craindre que le taux de croissance au deuxième trimestre ne soit que de 0.5% en taux annualisé après une chute de 3.9% au premier trimestre.
Rating confirmé
Fitch a confirmé le rating de la Chine à A+ avec des perspectives stables. Fitch estime que l’économie chinoise est entrée dans une phase de maturité après la reprise post pandémique et table sur une croissance de 8.4% en 2021 et de 5.5% en 2022.
Il rejoint en cela S&P qui avait vendredi simplement confirmé qu’il ne voyait pas de changement de rating de la Chine dans les prochaines années (A+ depuis septembre 2017).