Les indices PMI se sont révélés meilleurs que prévu en Europe et donnent une image de la situation économique bien ….
Les indices PMI en Europe, notre hirondelle ?
Les indices PMI se sont révélés meilleurs que prévu en Europe et donnent une image de la situation économique bien meilleure qu’on ne pouvait le penser, malgré les mesures de restriction toujours en place.
Plus que de la résilience
C’est évidemment le secteur des services qui focalisait toutes les attentions, et comme le montre le tableau, il est ressorti en hausse par rapport aux prévisions et surtout par rapport au mois passé.
Si on regarde le graphique des indices PMI pour la zone euro, ces derniers sont repassés au-dessus de 50, signe que la reprise devrait s’amorcer sur la seconde partie de l’année. Et contre toute attente, le secteur des services s’en sort nettement mieux que prévu, ce qui laisse espérer un rebond solide.
Il faut aussi souligner l’excellente tenue des indices PMI en Grande-Bretagne, comme le montre le graphique. Et d’ailleurs selon Goldman Sachs, la Grande-Bretagne devrait connaître une croissance économique plus rapide que les États-Unis cette année.
Déclaration surprenante, mais pas tant que cela en regard justement des indices PMI, et Goldman Sachs table désormais sur une croissance de 7.8% cette année. Inutile de préciser que cette forte croissance est liée à la vitesse de vaccination qui permettra à la Grande-Bretagne de redémarrer plus vite que l’UE.
Même constat pour les Etats-Unis, où les indices confirment la cadence soutenue de la reprise, avec en plus une croissance déjà au rendez-vous dès le premier trimestre, ce qui devrait être confirmé cette semaine avec la publication jeudi de la première estimation du PIB.
Mouvements sur les devises
Comme la FED va encore laisser ses taux inchangés ainsi que son programme de rachats (ce qui devrait être confirmé lors de la réunion de son comité cette semaine), et que les investisseurs ont intégré ces excellents indices PMI, ils ont retrouvé le goût pour le risque. Conséquence, le dollar continue de se tasser par rapport à toutes les devises (enfin presque) comme le montre le graphique et l’euro est passé au-dessus de 1.21.
Je dis presque parce que la reconnaissance du génocide arménien par Biden a eu l’effet escompté, à savoir fâcher Erdogan et peser sur la devise comme le montre le graphique.
Le sterling n’a pas profité de la bonne tenue des indices PMI et s’est même tassé par rapport à l’euro, car ce dernier s’est renforcé après la publication des indices PMI meilleurs que prévu.
Inquiétudes en Asie
Ces bons indices PMI ne doivent cependant pas faire oublier que le Japon a dû déclarer l’état d’urgence dans certaines préfectures suite à l’augmentation des contaminations. C’est évidemment clairement dans le but de tenter de sauver les Jeux Olympiques, mais avec seulement 1% de la population vaccinée, le Japon affiche un sérieux retard.
Et c’est évidemment surtout la situation en Inde qui focalise toutes les attentions avec un nouveau record du nombre de nouvelles contaminations en un jour à 353.000 ainsi qu’un record du nombre de morts à 2.812.
Comme ces deux pays sont, l’Inde le troisième et le Japon le quatrième, d’importants importateurs de pétrole, ces mesures de confinement pèsent sur la consommation et mettent donc une pression à la baisse sur le baril.
Autre pays qui fait face à une troisième vague c’est la Thaïlande, ce qui devrait inciter la banque centrale a revoir ses prévisions. Il faut dire que ce pays dépend fortement du tourisme qui représente 10% du PIB et occupe plus de 10 millions personnes.
Cette troisième vague risque de mettre à mal les prévisions de la banque centrale qui tablait sur 3 millions de touristes étrangers cette année et 20 millions l’année prochaine. Et elle estime maintenant qu’il faudra peut-être quatre à cinq ans avant que la Thaïlande ne retrouve les niveaux pré-pandémiques de 40 millions de touristes étrangers par an.
Conséquence, les prévisions d’une croissance de 3% cette année et de 4.7% l’année prochaine semblent totalement irréalisables avec cette absence du tourisme encore de nombreux mois.