Trump pitoyable

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Patience, seule solution par rapport aux résultats de l’élection américaine, avec un écart qui sera serré …

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Patience, seule solution par rapport aux résultats de l’élection américaine, avec un écart qui sera serré quel que soit le résultat et nous ne sommes sans doute pas encore au bout de nos surprises.

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Les bourses ont jusqu’à présent intégré une victoire de Biden et ne semblent pas craindre un revirement sur ce point. L’attitude de Trump devient de plus en plus déplorable. Et pendant ce temps, les Etats-Unis affichent le triste record de plus de 100.000 contaminations par jour.

Le dollar est sous pression, et les perspectives d’un vaste plan de relance se sont envolées. Et pourtant ce plan est indispensable comme l’a encore souligné la FED après sa réunion qui l’a vu laisser, sans surprise, ses taux inchangés.

Elle reste cependant disposée à utiliser tous les instruments à sa disposition mais fait le constat que « la pandémie de Covid-19 est la cause d’énormes difficultés humaines et économiques dans tous les Etats-Unis et dans le monde entier”. Mais qu’elle ne peut rien faire contre cette dernière et que seul un plan de relance permettra d’aider les ménages.

Et le marché de l’emploi vient rappeler l’importance de ce plan, avec hier la confirmation de l’essoufflement de la diminution des inscriptions hebdomadaires au chômage. Comme le montre le graphique, elles ont reculé seulement de 7.000 d’une semaine à l’autre.

Cet essoufflement devrait être confirmé avec les chiffres du chômage qui seront publiés cet après-midi. Le taux de chômage devrait passer de 7.9% à 7.7%, et les créations d’emploi devraient s’élever à 600.000 contre 661.000 le mois passé. Ce chiffre serait le plus faible depuis la reprise en mai, et ne pourra pas occulter le fait que 10.1 millions d’Américains n’auront pas retrouvé un emploi depuis le pic de février.

Essoufflement en Europe aussi

Sans surprise d’ailleurs et qui a incité la Commission européenne a revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2021. Après une récession qu’elle estime à -7.8% cette année, elle table désormais sur une croissance de 4.2% en 2021 contre une précédente estimation à 6.1%.

Elle estime que la seconde vague va entrainer une contraction du PIB dans la zone euro de 0.1% au quatrième trimestre, avec en particulier un recul de 1.1% pour l’Irlande, de 1% pour la France et de 0.7% pour la Belgique.

Ces prévisions sont déjà confirmées par le recul des ventes de détail dans la zone euro en septembre alors que les Etats n’avaient pas pris de nouvelles mesures de restriction. Elles ont reculé de 2% avec en lanternes rouges, la Belgique avec une chute de 7.4%, suivie de la France (-4.5%) et puis de l’Allemagne (-2.2%).

Une BOE active

La BOE a finalement décidé d’augmenter la taille de son plan de rachats de 150 milliards de sterling pour le porter à 895 milliards de sterling. La question de basculer le taux directeur en territoire négatif n’a pas été vraiment évoquée, même si la porte reste toujours entrouverte.

Comme les autres banques centrales, elle est toujours prête à agir comme le rappelle son communiqué ; « si les perspectives d’inflation s’affaiblissent, la commission est prête à prendre toutes les mesures supplémentaires nécessaires pour remplir sa mission ».

Cette hausse du montant dans le cadre de ce programme qui court jusque fin 2021, se justifie par le fait que la BOE s’attend à un recul de 2% du PIB au quatrième trimestre. Et aussi par le fait que le retour au niveau d’avant Covid-19 ne se fera pas fin 2021 comme précédemment escompté mais plutôt au premier trimestre de 2022.

Le chômage devrait atteindre un pic de 7,75 % au deuxième trimestre de l’année prochaine, et le PIB devrait augmenter de 7,25 % en 2021, ce qui est inférieur à une prévision précédente de 9 %.

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