Zone de turbulence en vue

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Nous allons très probablement rentrer dans une fameuse zone de turbulence qui va sérieusement secouer …

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Nous allons très probablement rentrer dans une fameuse zone de turbulence qui va sérieusement secouer et qui va demander de bien s’accrocher.

Zone de turbulence

L’approche des élections américaines est bien évidemment la première tempête qu’il va falloir traverser dans un contexte de tension encore exacerbé en l’absence d’un plan de relance. Trump s’en est une nouvelle fois pris à Nancy Pelosi en lui reprochant de ne pas faire preuve de bonne volonté pour conclure un accord avant le 3 novembre.

Compte tenu des signes de ralentissement observés dans certains secteurs d’activité, ce plan est pourtant indispensable et est fortement attendu alors que le nombre de cas contaminés aux Etats-Unis repart à la hausse.

La deuxième zone de turbulence que nous allons devoir traverser est justement cette aggravation de la situation sanitaire aux Etats-Unis, mais surtout pour le moment en Europe. Echapperons nous à une nouvelle phase de confinement en Belgique et dans d’autres pays européens, certainement pas. C’est donc un nouvel arrêt de l’activité qui va toucher très spécifiquement le secteur des services et donc retarder la reprise.

La troisième zone de turbulence liée d’ailleurs à la situation sanitaire sont les interrogations sur les avancées sur un vaccin. Même si les essais continuent, l’annonce du décès d’un volontaire au Brésil, qui participait à des essais cliniques du candidat vaccin d’Astrazeneca et de l’université d’Oxford, est venue rappeler que le chemin sera encore long avant d’avoir la réponse à ce virus.

Si en plus, il n’y a pas d’accord entre la Grande-Bretagne et l’UE, nous allons avoir alors une autre zone de turbulence dont les effets se feront en plus sentir sur le long terme.

Nous allons devoir bien accrocher nos ceintures pour traverser cette vaste zone de turbulence, qui va être caractérisée par une forte volatilité sur les marchés boursiers, des tensions sur certaines devises, une baisse des prix des matières premières et des taux qui vont rester bas, très bas même.

Taux bas

Si hier j’évoquais la remontée des taux longs aux Etats-Unis, en revanche les taux courts sont à des niveaux historiques comme le montre le graphique de l’évolution du Libor 3 mois en dollar.

Car avec l’arrivée de cette énorme zone de turbulence, les banques centrales vont de nouveau devoir agir et tout faire pour éviter de voir les taux repartir à la hausse.

Il faudra aussi être attentif au risque de voir un élargissement des spreads en cas de mouvement de repli sur les valeurs refuges, mouvement que l’on observe d’ailleurs déjà un peu. C’est le cas par exemple, comme illustré par le graphique, du spread entre le bund 10 ans et l’obligation italienne à 10 ans qui s’élargi sensiblement.

Il n’y a pas que le Libor en dollar qui est à son plus bas historique, c’est le cas aussi de celui en sterling comme le montre le graphique. En cas d’absence d’accord, il ne faut pas exclure de voir la BOE baisser son taux en territoire négatif, même si elle s’en défend pour le moment. Mais comme pour les autres banques centrales, elle va maintenir ses taux bas sur une longue période ce qui exerce une pression permanente sur les taux courts.

Aide des Etats

Cette nouvelle zone de turbulence que nous allons connaitre va obliger les Etats à soutenir encore les entreprises pour éviter de voir disparaitre des pans entiers de l’économie.

C’est ce qui ressort d’une enquête qui a été publiée hier par McKinsey, qui pointe le fait que plus de la moitié des petites et moyennes entreprises (enquête menée auprès de plus de 2 200 entreprises dans cinq pays – France, Allemagne, Italie, Espagne et Grande-Bretagne), craignent pour leur survie dans les 12 mois à venir.

Ce qui est d’autant plus interpellant dans ce chiffre, c’est que l’enquête a été menée en août, soit avant la nouvelle accélération de nouveaux cas que nous connaissons actuellement.

Après donc la phase de soutien aux liquidités aux entreprises, il faut donc que le monde politique assure la solvabilité des entreprises pour leur permettre de traverser cette nouvelle zone de turbulence.

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