Risque de déflation en zone euro

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Les marchés boursiers se montrent rassurés de l’évolution de l’état de santé de Trump, conscients que son absence …

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rise of the euro currency – money with growing chart

Les marchés boursiers se montrent rassurés de l’évolution de l’état de santé de Trump, conscients que son absence aurait pu être le signe d’un risque énorme de report des élections.

Retour aux chiffres

Et même si les bourses sont rassurées, les indicateurs économiques et sanitaires ne sont pas pour autant au beau fixe. Retour surtout sur les chiffres du chômage aux Etats-Unis qui confirment l’essoufflement des réembauches dans tous les secteurs.

Le graphique illustre bien cet essoufflement dans les créations d’emploi qui n’ont été que de 661.000 en septembre contre 1.489 millions le mois précédent. Et même si le taux de chômage est retombé à 7.9% contre 8.4%, le mois précédent, il faut plutôt se focaliser sur le taux de participation (voir graphique), qui se tasse et qui reflète bien le fait que le marché de l’emploi ne continue plus à s’améliorer.

Crainte de déflation ?

On peut se poser la question sur l’évolution de l’inflation en zone euro après les chiffres publiés vendredi.

Alors que l’on espérait un petit rebond de cette dernière, les chiffres ont été particulièrement décevants et l’inflation affiche pour le deuxième mois consécutif un taux négatif (voir graphique). On peut penser qu’en partie la hausse de l’euro jusqu’à 1.20 par rapport au dollar est un facteur temporaire qui a pesé sur l’inflation. Mais l’accumulation de facteurs temporaires fait craindre de voir l’inflation rester en territoire négatif jusqu’à la fin de l’année et donc exercer une fameuse pression sur la BCE.

D’autant plus que les indices PMI des services sont attendus en recul en Italie et en Espagne, et que celui pour la zone euro devrait voir son niveau de 49.1 confirmé, soit sous le seuil des 50. Un ralentissement de l’activité dans les services pourrait en plus perdurer vu les mesures de restriction appliquées un peu partout en Europe. Et donc par la force des choses, la pression à la baisse sur les prix devrait encore se ressentir.

Il faudra surveiller l’évolution de l’euribor 3 mois, qui, comme le montre le graphique, est à son niveau le plus bas et qui pourrait anticiper une baisse de taux de la part de la BCE si l’inflation ne revient pas en territoire positif.

Mais toutes les banques centrales sont maintenant réticentes à faire basculer leur taux en territoire négatif car cela pénalise fortement le secteur bancaire et n’apporte pas nécessairement de réponse au recul de l’inflation. Et celles qui s’y sont essayés sont revenus à taux  zéro à quelques exceptions près.

Recul généralisé

Si les indices PMI des services en Europe sont en recul, ce mouvement est quasi général.

Pour rester en Europe, et comme il faisait un peu exception jusqu’à présent même l’Irlande a connu une forte contraction de cet indice. Il est en effet passé de 52.4 à 45.8 suite à la mise en place de nouvelles mesures de restriction.

Au Japon, l’indice PMI des services s’est légèrement amélioré mais reste largement sous le niveau des 50 en passant de 45 à 46.9. Même si les mesures sanitaires se sont un peu allégées, elles sont insuffisantes pour insuffler un sentiment positif et pousser à la consommation.

Volonté d’avancer !

Le premier ministre britannique Boris Johnson et la chef de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, ont convenu samedi, lors d’un appel téléphonique, d’intensifier les négociations du Brexit afin de combler les “lacunes importantes” qui empêchent un nouveau partenariat commercial.

Il faudrait aboutir à un accord avant la fin du mois de novembre pour laisser suffisamment de temps à la ratification dans l’Union avant la fin de l’année.

D’autres négociations commerciales sont prévues à Londres la semaine prochaine et à Bruxelles la semaine suivante, avant que les 27 dirigeants européens ne se réunissent les 15 et 16 octobre pour évaluer les progrès accomplis.

Mais l’UE a déclaré qu’elle n’appliquerait aucun nouvel accord si Londres mettait en péril le traité de divorce de Brexit avec son projet de loi sur le marché intérieur.

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