A quoi joue Boris Johnson en mettant une nouvelle date au-delà de laquelle il sera trop tard …
Regain de tension
A quoi joue Boris Johnson en mettant une nouvelle date au-delà de laquelle il sera trop tard pour conclure un accord ?
Ultimatum
Boris Johnson a en effet fixé la date du 15 octobre comme date limite pour conclure un accord et à défaut d’accord les deux parties doivent « l’accepter et passer à autre chose ».
Les discussions doivent reprendre ce mardi mais elles se sont enlisées en raison de l’insistance de la Grande-Bretagne pour obtenir une pleine autonomie en matière d’aides d’État et de pêche.
Il a même été plus loin en estimant que si aucun accord n’est conclu, la Grande-Bretagne aura une relation commerciale avec l’UE comme celle de l’Australie, ce qui serait « un bon résultat ».
L’absence d’un accord serait une très mauvaise nouvelle pour les deux parties surtout dans le contexte actuel et viendrait rajouter une incertitude dont on se serait bien passé.
Hausse des exportations
Si la Chine affiche un rebond très positif de ses exportations, en revanche les importations ont connu un nouveau recul qui marque la faiblesse de la demande intérieure.
Les exportations ont augmenté de 9.5% en taux annuel, contre un taux de 7.2% en juillet, il s’agit du taux le plus élevé depuis mars 2019.Cette hausse est le reflet de la reprise du commerce mondial et concerne en particulier les produits électroniques et les équipements médicaux.
Mais les importations en affichant un recul de 2.1%, après une précédente baisse de 1.4% en juillet, indiquent que la demande intérieure reste trop faible malgré toutes les mesures de soutien et les liquidités injectées par les autorités.
Conséquence aussi, le surplus commercial augmente en passant de 58.93 milliards de dollars à 62.33 milliards de dollars et en particulier avec les Etats-Unis il est passé de 32.46 milliards de dollars à 34.24 milliards de dollars.
Alors que l’accord conclu le 15 janvier aurait dû entrainer une hausse importante des importations de produits américains, les chiffres semblent indiquer que l’on est très loin des promesses faites à l’époque. Ce chiffre ne va évidemment pas arranger les relations entre la Chine et les Etats-Unis, bien au contraire.
Mais ces tensions entre la Chine et les Etats-Unis pourraient amener la Chine à réduire ses avoirs en dette américaine et le chiffre d’une diminution de l’encours à 800 milliards de dollars a été évoqué.
Il faut savoir que la Chine est le deuxième détenteur étranger de bons du Trésor avec un encours de 1.074 milliards de dollars contre 1.083 milliards en juin et que donc un recul à 800 milliards pourrait provoquer de sérieuses tensions sur le marché de la dette américaine.
D’autant plus dans un contexte où l’endettement des Etats-Unis a fortement augmenté et que le Trésor américain va devoir émettre des montants records pour couvrir les engagements du gouvernement.
Chiffres en trompe-œil
C’est ainsi que l’on pourrait qualifier les chiffres du chômage publiés vendredi aux Etats-Unis.
L’économie américaine a créé ou recréé 1.371 millions d’emplois contre 1.734 millions le mois passé, dont 344.000 par le gouvernement et dont 238.000 sont temporaires. Le graphique donne le détail des créations d’emploi par secteur et montre qu’il y a encore du chemin pour retrouver le niveau d’avant crise.
Et c’est sans aucun doute, le chiffre du taux de chômage qui est le plus trompeur. Comme le montre le graphique, ce dernier est passé de 10.2% à 8.4%, mais ce chiffre est totalement biaisé par le fait qu’un certain nombre de chômeurs se sont trompés en disant qu’ils étaient « employés mais absents du travail ». Ce qui signifie que le taux de chômage correct se situe à 9.1% et que 29.2 millions d’Américains touchent une allocation de chômage.