Le bleu froid mais aussi de l’espoir

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Les mots bleus se sont envolés et avec eux certainement une part de notre innocence que nous ne retrouverons ….

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Les mots bleus se sont envolés et avec eux certainement une part de notre innocence que nous ne retrouverons sans doute jamais plus, ne nous restant plus qu’à nous accrocher à l’espoir d’un déconfinement rapide.

Chute de la croissance

On s’y attendait et le chiffre n’a surpris personne, la croissance en Chine au premier trimestre a chuté de 9.8% contre une hausse de 1.5% au quatrième trimestre. Soit un taux annuel de -6.8% contre un taux de 6%, et qui est le premier taux négatif depuis le lancement de cette statistique en 1992.

Mais la question cruciale est de savoir si la chute va se limiter au premier trimestre, ou si elle va aussi se faire ressentir au deuxième trimestre et dans quelle ampleur. La bonne nouvelle (voir graphique) est que la production industrielle marque un redressement très marqué affichant un recul de 1.1% en mars, alors que l’on tablait sur un recul de 7.3% et que sur la période de janvier-février elle avait chuté de 13.5%.

Bien évidemment, vu le confinement, la consommation intérieure n’avait pas encore repris en mars et les ventes de détail affichent toujours un sévère recul. Elles ont reculé en effet de 15.8% en taux annuel, mais contre une chute de 20.5% pour les deux premiers mois de l’année.

Ces chiffres sont en somme assez conformes aux prévisions et laissent entrevoir l’espoir d’un rebond, mais tout cela demande encore confirmation.

Espoir aussi aux Etats-Unis

Même si ce plan laisse sceptique, il entretient néanmoins l’espoir d’une reprise partielle de l’activité. Il s’agit du plan présenté par Trump d’une sortie en trois étapes, mais qui ressemble plus à une lettre de bonne intention plutôt qu’à un véritable plan.

Dans la première phase, pas de groupes de plus de 10 personnes et les déplacements non essentiels doivent être réduits au minimum, le télétravail doit être encouragé et les espaces communs des bureaux doivent être fermés. Les écoles restent fermées mais les grands lieux tels que les cinémas, les restaurants, les stades et les lieux de culte peuvent être ouverts avec des “protocoles stricts de distanciation physique”.

Dans la deuxième phase, pas de groupes de plus de 50 personnes lorsque la distanciation sociale n’est pas possible. Les déplacements non essentiels peuvent reprendre, tandis que les écoles et les camps de jeunes peuvent se réunir à nouveau et que les bars peuvent rouvrir. Les hôpitaux peuvent également reprendre les opérations chirurgicales non urgentes des patients hospitalisés.

La troisième phase prévoit « un retour à la normale », mais avec la nécessité de normes d’hygiène plus élevées et de plus d’espace entre les personnes pour prévenir la propagation asymptomatique du virus.

Cet empressement de Trump à sortir au plus vite du confinement s’explique aisément car il veut tenter de restaurer un bilan économique pour espérer gagner l’élection présidentielle. Car en attendant les chiffres continuent de tomber et de montrer l’état catastrophique de l’économie.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont encore augmenté de 5.245 millions contre 6.615 millions la semaine précédente. Ce qui signifie que depuis le 21 mars, 22.034 millions d’américains se sont inscrits, soit 13.5% de la population active.

Qui dit hausse du chômage, dit aussi chute du moral des consommateurs, et chute du marché immobilier. Les mises en chantier ont chuté de 22.3% en taux annuel en mars, soit la plus forte chute enregistrée depuis le début de cette statistique en 1984. Les demandes de permis de bâtir affichent aussi un recul, mais plus modeste de 6.8%.

A côté de ce plan qui entretient beaucoup d’espoir et qui explique la hausse du Nikkei ce matin, mais attention à l’euphorie, un autre élément peut aussi expliquer le sentiment un rien plus positif c’est la perspective d’un accord pour les compagnies aériennes américaines. Elles devraient recevoir des subventions et prêts pour un montant de 25 milliards de dollars mais sous trois conditions : 1) empêcher le licenciement du personnel ou la réduction de salaire des employés jusqu’au 30 septembre; 2) interdire les rachats d’actions et le paiement des dividendes jusqu’en septembre 2021 et 3) limiter la rémunération des dirigeants jusqu’en mars 2022. Dans certains cas, cette aide pourrait amener le gouvernement américain à devenir actionnaire des compagnies aériennes.

Tension sur les spreads

Même si la BCE continue d’acheter des obligations, il faut constater (voir graphique) que le spread entre l’Italie et l’Allemagne se retend de nouveau. Il faut dire que selon le FMI, l’Italie est le pays de la zone euro qui connaitra en 2020 la plus forte contraction de son PIB estimée à 9.1%. Et que selon les estimations le déficit budgétaire pourrait s’envoler à 10% du PIB cette année.

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