Stay at home … et nous irons loin

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Nous entrons dans un no man’s land en prenant conscience que seul notre respect de l’autre et des …

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Nous entrons dans un no man’s land en prenant conscience que seul notre respect de l’autre et des règles élémentaires d’hygiène nous permettrons de traverser ce territoire, armes dérisoires à première vue mais tellement puissantes finalement.

Annonces des Etats

Les banques centrales continuent de fluidifier le marché, et d’assurer la liquidité suffisante aux banques et à l’ensemble du secteur financier. De même qu’elles continuent de baisser leurs taux, et la liste est tellement longue qu’il serait fastidieux de la reprendre.

Mais ce qui importe surtout maintenant, c’est de savoir comment les Etats vont assurer la relance, passée la période de confinement et d’arrêt de l’activité dans tous les secteurs maintenant quasiment sans exception. Et les chiffres sont impressionnants, à la hauteur des enjeux.

A côté des montants que j’ai déjà cité pour l’Europe, le Canada a annoncé des mesures pour 30 milliards de dollars canadiens, la Grande-Bretagne, qui était dans le déni, annonce un plan de 350 milliards de sterling. Mais c’est surtout celui des Etats-Unis qui focalise pour le moment l’attention, et qui a permis à la bourse américaine de connaitre un rebond, sans aucun doute temporaire.

Ce plan américain devrait tourner entre 1.000 et 1.200 milliards de dollars et se décomposer sous la forme d’un chèque de 1.000 dollars envoyé directement aux Américains, des prêts aux PME pour 300 milliards de dollars, un fonds de stabilisation pour 200 milliards de dollars et des réductions de taxes.

Cependant pour le moment, il faut attendre et devoir encore subir énormément de volatilité sur les marchés financiers tant qu’il ne sera pas mis un terme à la progression du virus (voir le graphique de la volatilité).

Crise dans le secteur aérien

Ce n’est pas le seul secteur à souffrir loin de là, mais la conséquence de la fermeture des frontières et les restrictions de voyager vont certainement perdurer au-delà de la période de confinement qui nous est pour le moment imposée.

Plusieurs Etats ont déjà clairement indiqué leurs intentions de nationaliser des compagnies aériennes, qui, aujourd’hui, ont dû stopper totalement leurs vols.

La conséquence de cet arrêt des vols, ainsi qu’une diminution drastique du trafic automobile accentue encore un peu plus la chute de la demande pour le pétrole et entraine encore les prix plus bas (voir graphique).

Comme l’activité en Chine ne commence à reprendre que tout doucement, la demande reste largement sous pression. Cette chute du prix du baril va mettre à mal les économies des pays producteurs de pétrole et provoquer aussi une récession avec une hausse de leur endettement.

Hausse des spreads

Evidemment que les plans de relance vont venir aggraver l’endettement des Etats. L’Eurogroup a pris la décision courageuse de suspendre le pacte de stabilité pour ne pas commettre les mêmes erreurs qu’en 2011 -12, où les mesures d’austérité avaient aggravé la récession.

Mais pour autant, il ne faut pas se voiler la face et la BCE va avoir fort à faire pour éviter de voir les spreads diverger trop fortement, ce qui est déjà le cas actuellement.

Il suffit de regarder le graphique qui reprend l’évolution du spread entre le bund 10 ans et l’obligation italienne à 10 ans.

Mais ce mouvement n’est pas spécifique aux obligations italiennes comme le montre le graphique de l’évolution du spread entre le bund 10 ans et l’obligation belge à 10 ans.

Et dernier constat sur les taux, malgré la chute des bourses et les achats d’obligations, les taux longs ont tendance à remonter comme le montre le graphique qui reprend l’évolution du rendement du treasury 10 ans et du bund 10 ans.

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