Une tension palpable
Compliqué d’être serein pour le moment avec les craintes d’un conflit en Ukraine, dans l’attente de la réunion de la FED, avec les tensions au Moyen-Orient, et les interrogations sur l’après Omicron.
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Compliqué d’être serein pour le moment avec les craintes d’un conflit en Ukraine, dans l’attente de la réunion de la FED, avec les tensions au Moyen-Orient, et les interrogations sur l’après Omicron.
A l’approche de la réunion de la FED la semaine prochaine, la nervosité s’amplifie sur les marchés, et en particulier sur les marchés boursiers, avec de nouveau une forte correction de la bourse américaine qui entraine l’Asie dans son sillage ce matin.
Décidemment, la Banque Centrale de Chine ne chôme pas et indique clairement son intention de soutenir la croissance en 2022 en annonçant, une semaine après la première baisse, une nouvelle baisse de ses taux directeurs.
La mécanique est implacable. La perspective d’un resserrement des taux par la FED, entretenue encore un peu plus par la hausse du prix du baril, pousse les taux à la hausse, ce qui provoque un net recul des valeurs technologiques et donc des bourses.
Comme s’il n’y avait pas déjà suffisamment de tensions géopolitiques comme cela, un nouveau front s’est ravivé, accentuant encore un peu plus les pressions sur le prix du baril, avec comme conséquence une hausse des taux longs bien évidemment.
Au moment où la Chine publiait ses chiffres du PIB et de la production industrielle, la Banque centrale chinoise annonçait une baisse d’un de ses taux de référence, signalant par cette décision sa volonté d’amortir le ralentissement de l’économie chinoise.
Les marchés boursiers, ces derniers jours, appliquent à merveille l’expression qui vient d’un poème de Voltaire « Jean qui rit, Jean qui pleure », et ce matin ils maugréent sur les perspectives de hausse de taux aux Etats-Unis et ils pleurent.
Les chiffres d’inflation aux Etats-Unis n’ont surpris personne, et avec un taux à 7%, il s’agit bien du taux le plus élevé depuis 40 ans, qui provoquera immanquablement un resserrement monétaire de la part de la FED cette année.
L’inflation aux Etats-Unis devrait avoir progressé de 0.4% en décembre contre 0.8% en novembre, soit afficher un taux annuel de 7% contre 6.8%, alors que l’inflation de base devrait afficher un taux annuel de 5.4% contre 4.9%. Cela ne fait aucun doute et cela ancre durablement la nécessité d’agir.
Impossible d’échapper au débat sur l’attitude de la FED et sur l’ampleur du resserrement monétaire, qui domine tout surtout dans l’attente des chiffres d’inflation qui seront publiés demain aux Etats-Unis.