Effondrement du prix du baril

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La chute du prix du baril est tout simplement hallucinante après l’éclatement de l’OPEP+, ….

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Industry oil barrels or chemical drums stacked up. Fillter image processed.

La chute du prix du baril est tout simplement hallucinante après l’éclatement de l’OPEP+, mais ce n’est pas la seule chute hallucinante ce matin et certainement pas la dernière de la semaine.

Effondrement du prix du baril

Après le refus de la Russie de réduire la production pour compenser la chute de la demande, l’Arabie Saoudite, en réaction, a décidé de réduire ses prix et a manifesté son intention d’augmenter la production de 10 millions de barils par jour.

Cette décision a été prise pour punir la Russie, qui a, par son attitude, fait éclater l’OPEP+. Résultat, comme le montre le graphique, le prix du baril s’est littéralement effondré et pourrait atteindre le niveau des 20$, car c’est une véritable guerre qui s’est déclarée entre producteurs. L’Arabie Saoudite a les moyens étant donné que son coût de production tourne autour des 6 à 8$ le baril.

Mais cette chute aura bien évidemment des conséquences pour l’économie des pays du Golfe, ce qui explique la chute des bourses de la région hier, et la chute du rouble (voir graphique), mais également de toutes les devises liées aux matières premières. Et c’est bien évidemment le cas de la couronne norvégienne qui a atteint des niveaux totalement inédits comme le montre le graphique.

Deuxième chute

Celle des rendements obligataires aux Etats-Unis comme le montre le graphique qui reprend celui à 2 ans et 10 ans sur des anticipations de nouvelles baisses de taux de 0.75% lors de la réunion de la FED la semaine prochaine.

Résultat, le différentiel entre le taux à 10 ans et celui à 3 mois est repassé en territoire négatif comme le montre le graphique.

Et autre conséquence, la chute du dollar qui est passé en deux jours de 1.12 à 1.14 par rapport à l’euro.

Chute des bourses

Ces dernières continuent d’encaisser l’impact de la crise du Covid-19 et de l’incertitude qui continue de dominer. Conséquence, le Nikkei, ce matin, chute de plus de 5%, les bourses européennes devraient connaitre le même sort avec des reculs entre 4 et 6% et la bourse américaine devrait suivre.

Ce recul est bien évidemment la conséquence de la poursuite de la progression du virus, mais aussi de la publication des indicateurs économiques qui commencent à montrer l’ampleur de l’impact.

C’est le cas avec les chiffres de la balance commerciale chinoise, qui confirment l’arrêt total de l’activité sur les deux premiers mois. Ainsi, les exportations ont chuté de 17.2% sur la période de janvier-février contre une hausse de 7.9% en décembre. Les importations ont reculé  de 4% alors qu’elles avaient augmenté de 15% en décembre.

Au Japon, et il ne s’agit encore que de la situation avant la crise du Covid-19, la chute du PIB au quatrième trimestre 2019 a encore  été pire que la première estimation ne le laissait penser. En effet, le PIB  a reculé de 7.1% en chiffre annualisé contre une première estimation de -6.3%. Ce recul est la conséquence d’une chute de 4.6% des investissements des entreprises sur le trimestre, soit la plus forte chute depuis 2009, et un recul de 2.8% de la consommation privée sur le trimestre. Le Japon n’échappera pas à la récession, et devra encore en plus encaisser la hausse du yen comme le montre le graphique, qui va pénaliser les exportations.

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