Le prix du baril chauffe

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Un mot est revenu au-devant de la scène depuis la dernière réunion de la FED, le « reflation trade », tendance ….

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Un mot est revenu au-devant de la scène depuis la dernière réunion de la FED, le « reflation trade », tendance encore un peu plus accentuée par la hausse du prix du baril.

Reflation trade

Mais que signifie ce terme. En un mot, il s’agit d’une situation caractérisée par une hausse simultanée de la croissance économique (REcovery) et des prix (inFLATION).

Alors que nous sommes dans une situation assez tendue sur le front de l’inflation, la hausse du prix du baril vient évidemment encore un peu plus compliquer cette dernière. Comme le montre le graphique, le Brent s’approche du niveau des 80$, tiré vers le haut par les interruptions de production aux Etats-Unis à cause des ouragans et aussi par une demande plus soutenue que prévu. Malgré le variant Delta, la demande en provenance d’Asie a été plus forte qu’escompté et que ne l’avait estimé les membres de l’OPEP+.

Cette hausse vient renforcer le scénario du tapering par la FED, ce qui a fait monter les rendements obligataires avec une pentification de la courbe comme le montre le graphique qui reprend la courbe actuelle (en bleu) et celle le 15 mars dernier (en gris).

La question du plafond de la dette pourrait venir mettre à mal ce scénario du tapering en cas d’échec entre les démocrates et les républicains car cela provoquerait des tensions sur les taux longs ce que veut absolument éviter la FED.

La semaine pourrait être cruciale sur ce point alors que la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a fixé à jeudi le vote du projet de loi bipartisan sur les infrastructures, d’un montant de 1.000 milliards de dollars.

Mais ce montant est très loin des 3.500 milliards annoncés par Biden, et avant ce vote devrait intervenir ce soir au Sénat un vote de procédure sur une loi qui a déjà été adoptée par la Chambre des représentants et qui vise à financer le gouvernement américain jusqu’au 3 décembre et à suspendre la limite d’emprunt du pays jusqu’à la fin de 2022. Mais rien ne dit qu’elle sera adoptée.

Incertitude

Comme on pouvait s’y attendre, le résultat des élections en Allemagne est extrêmement serré et la courte victoire du SPD ouvre une période d’incertitude et certainement de longues négociations en vue de la formation d’un gouvernement.

La perspective d’un blocage tombe au plus mauvais moment alors que l’industrie allemande doit faire face à de nouvelles ruptures dans les chaînes d’approvisionnement. C’est clairement ce qui explique le recul de l’indice IFO (voir graphique), les pénuries sont devenues plus lourdes que le variant delta pour l’industrie allemande et la pénurie de semi-conducteur entraine des arrêts dans les chaînes de production.

La perspective d’une absence de gouvernement en plus pourrait fameusement compliquer la situation au quatrième trimestre et entrainer une révision à la baisse du taux de croissance pour cette année.

Toujours l’inquiétude

Clairement on n’a pas fini de parler de la situation d’Evergrande avec la chute ce matin des actions de l’unité de voitures électriques de China Evergrande.

Même si la crainte d’un effet de domino s’estompe, il ne fait cependant aucun doute que le groupe va être démantelé. Car il n’a pas respecté le délai de paiement d’une obligation en dollars la semaine dernière et la prochaine échéance est le 29 septembre avec un paiement de 47,5 millions de dollars d’intérêts sur son obligation en dollars à 9,5 % de mars 2024.

Pour éviter cet effet de domino, les autorités monétaires ont injecté massivement des liquidités ces derniers jours et ont réussi à calmer les tensions.

 

Deux informations pratiques. Nos agences et sièges sont fermés ce 27 septembre et exceptionnellement, durant les trois prochains jours, il n’y aura pas de billet matinal, avec un retour ce vendredi.

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