Situation préoccupante

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La publication des indices PMI en zone euro avait apporté une bouffée d’espoir, qui a été malheureusement vite balayée ….

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La publication des indices PMI en zone euro avait apporté une bouffée d’espoir, qui a été malheureusement vite balayée par un indice décevant aux Etats-Unis, mais surtout par la propagation du virus en dehors de la Chine.

Indices PMI positifs

Soulignons donc d’abord le positif, avec la remontée de l’indice PMI manufacturier en Allemagne, qui revient quand même à son niveau le plus élevé depuis janvier 2019 (voir le graphique).

Mais bien évidemment ce redressement n’est pas suffisant et l’indice demeure toujours en dessous du seuil des 50.

Pour la zone euro, l’indice composite (voir graphique) a poursuivi aussi son mouvement de hausse, mais pas encore de façon suffisante pour espérer voir la croissance dépasser les 0.2% au premier trimestre.

Mais tout cela c’était avant le week-end et l’annonce de la propagation du Covid-19 en dehors de la Chine avec trois pays particulièrement touchés, lA Corée du Sud, l’Italie et l’Iran.

Inquiétudes sur les marchés financiers

En Chine, le décompte ce matin est de 2.442 morts et 76.936 personnes contaminées. A ces chiffres, il faut donc ajouter 43 cas en Iran, mais surtout 763 en Corée du Sud (7 morts) et 152 en Italie.

Sans surprise, les bourses asiatiques sont dans le rouge avec une chute en particulier de la bourse de Séoul qui perd 3.73%. Et sans surprise non plus les futurs pour les bourses européennes et américaines annoncent tous des indices en baisse.

Avec comme conséquence aussi, un recul du prix du baril, une baisse des taux longs, une hausse de l’or et pas mal de volatilité sur les devises. Un recul évidemment des devises liées aux matières premières, comme la couronne norvégienne, et le dollar australien, et inversement un renforcement du franc suisse.

La question de l’impact de cette épidémie sur l’économie chinoise et donc sur l’économie mondiale revient de façon lancinante et reste sans réponse tant que nous ne savons pas quelle sera la durée de celle-ci.

Questionnement aux Etats-Unis

Comme le montre le graphique, l’indice PMI non manufacturier a fait un plongeon en tombant même à son niveau le plus bas depuis octobre 2013. Cette chute est évidemment interpellante, car le secteur des services a un poids beaucoup plus conséquent dans l’économie que l’industrie.

Ce recul s’explique en partie à cause du Covid-19, car il a un impact sur le transport, le tourisme, et le commerce , mais aussi à cause des craintes d’un ralentissement global de l’économie.

Surprise en Grande-Bretagne

Comme le montre le graphique, si le secteur des services stagne, en revanche le secteur manufacturier a fait un bond tout à fait surprenant.

Manifestement, la sortie avec accord de l’UE a donné un sérieux élan à l’industrie britannique, même si ce dernier risque fort de se heurter au ralentissement de l’économie mondiale dans les prochains mois.

Le sterling n’a pratiquement pas évolué après ces indices, et bien évidemment la BOE devrait garder ses taux inchangés lors de sa prochaine réunion. Même si la question d’une baisse des taux par la majorité des banques centrales risque fort de revenir au-devant de la scène en fonction de l’évolution et l’impact du Covid-19.

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