Un éternel recommencement ?

La menace était latente mais personne n’était dupe, après avoir signé l’accord avec la Chine, les Américains sont bien décidés à s’attaquer au déficit commercial avec l’Europe.

Menaces sur l’Europe

Trump n’a pas été par quatre chemins en menaçant l’UE d’une hausse de 25% des tarifs douaniers sur les importations de voitures si un « grand deal » n’était pas conclu rapidement.

Nous ne sommes qu’au début des discussions et les Européens demandent un peu de temps pour préparer celles-ci, mais il n’est pas certain que Trump leur laisse le temps.

La BCE, qui se réunit aujourd’hui, devra donc intégrer ce nouvel élément, qui est bien évidemment un risque complémentaire dont elle se serait bien passée.

Il n’y aura évidemment pas de changement de taux, mais peut-être une nouvelle approche par rapport à l’inflation lors de cette réunion.

La crainte revient

Impossible de ne pas tenir compte du fait que jusqu’à présent on dénombre 600 cas de coronavirus et 17 décès ainsi que la mise en quarantaine de la ville de Wuhan d’où est parti le virus, ville qui compte quand même 11 millions d’habitants.

Résultat, le yuan continue de se tasser comme le montre le graphique, les bourses asiatiques sont nettement dans le rouge, et le prix du baril a lourdement chuté.

Cette chute du prix du baril est lié en partie à l’annonce d’une hausse assez sensible des stocks, mais aussi aux craintes que l’épidémie ne provoque une diminution sensible des vols aériens suite à une baisse des déplacements.

Autre élément qui a pesé sur les bourses asiatiques ce matin, c’est l’annonce d’un recul en chiffre annuel des exportations japonaises de -6.3% en décembre. Ce chiffre est certes meilleur que celui du mois de novembre, qui affichait un recul de -7.9%, mais il est moins bon que les prévisions et surtout le 13^ème mois d’affilée de baisse.

Par région, cela donne une petite hausse de 0.8% en taux annuel des exportations vers la Chine, la première depuis 10 mois, mais une chute de -14.9% vers les Etats-Unis. Les exportations en Asie, en dehors de la Chine, ont reculé de -3.6%.

L’annonce d’un repli de la croissance aux Philippines n’a pas arrangé les choses. Pour le dernier trimestre, la croissance a été de 6.4% en taux annuel, soit un taux de 5.9% pour l’ensemble de l’année 2019, ce qui est le taux le plus faible depuis 8 ans.

Il faut aussi peut-être tenir compte de l’annonce surprise de la banque centrale de Malaisie, qui a annoncé une baisse de 0.25% de son taux directeur. Elle a ramené ce dernier à 2.75%, soit le plus bas niveau depuis 2011, pour soutenir la croissance.

Volatilité sur le sterling

Je vous avais annoncé de la volatilité sur le sterling et nous sommes servis depuis le début de l’année.

L’annonce d’une hausse assez sensible de la confiance des entreprises publié par The  Confederation of British Industry a fait retomber d’un cran la probabilité d’une baisse de taux de la part de la BOE et logiquement provoqué une hausse du sterling.

L’indice PMI demain tranchera sans doute la question, mais une baisse des taux en janvier semble prématurée.

Canada .. dry

De baisse de taux il pourrait en être question dans les prochains mois si les signes de ralentissement continuent de s’accumuler. C’est ce qui ressort très clairement de la réunion de la BOC.

Cette dernière a laissé sans surprise ses taux inchangés, mais a laissé la porte ouverte à une baisse des taux compte tenu de la faiblesse de la croissance fin de l’année dernière et du recul des indices de confiance des consommateurs. La marge de manœuvre n’est pas grande compte tenu que le taux directeur se situe à 1.75% et que l’inflation de base est à 2.1%.

Cela bouge en Wallonie

Dans le prolongement de ma réflexion d’il y a deux semaines, Digital Wallonia a publié un petit rapport sur « l’Internet des Objets et industrie 4.0, un écosystème riche en Wallonie » intéressant et qui montre notre dynamisme.https://www.digitalwallonia.be/fr/publications/iot-industrie-40