Les indices S&P Global PMI en zone euro ont quand même sérieusement marqué le pas sans pour autant encore basculer en territoire de récession.
Le ralentissement se confirme
Les indices S&P Global PMI en zone euro ont quand même sérieusement marqué le pas sans pour autant encore basculer en territoire de récession.
Ralentissement
L’effet positif de la fin des mesures de restriction s’estompe et le secteur des services, qui en avait particulièrement profité, voit la demande se ralentir. Cela explique pourquoi l’indice PMI des services en zone euro est passé de 56.1 à 52.8.
Ce mouvement est général et indique donc un ralentissement de l’activité sur la seconde partie de l’année. Que cela soit en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, les indices ont évolué de la même façon, ce qui quelque part a rassuré car cela pourrait signifier à terme un ralentissement de l’inflation.
Aux Etats-Unis, le recul ne surprend pas puisque c’est clairement l’intention de la FED, mais le fait que le sous-indice des nouvelles commandes soit passé sous le seuil des 50 est quand même interpellant. L’indice manufacturier est passé de 57 à 52.4, et celui des services de 53.4 à 51.6.
Evidemment, il ne faudrait pas basculer sous le seuil des 50, car cela indiquerait un ralentissement plus marqué de l’activité. Et on le sait la frontière est ténue.
Il suffit d’observer l’indice de confiance des consommateurs en Grande-Bretagne qui est tombé à son niveau le plus bas depuis 48 ans. Et comme l’explique le directeur stratégique de GfK, « l’humeur des consommateurs est actuellement plus sombre qu’aux premiers stades de la pandémie de COVID, du résultat du référendum de 2016 sur le Brexit et même du choc de la crise financière mondiale de 2008, et maintenant on parle d’une récession imminente ».
Le climat s’est d’autant plus assombri que le risque de grèves s’est renforcé ce qui viendrait encore un peu plus plomber la consommation.
Conséquence de ce recul généralisé des indices de confiance, les taux longs se sont légèrement détendus suite au sentiment qu’ils avaient peut-être trop fortement réagi aux décisions des Banques centrales, Banques centrales qui pourraient ralentir l’ampleur de leur resserrement si l’activité ralenti plus vite que prévu.
Remise en cause de la BOJ ?
L’inflation au Japon pour la deuxième fois a dépassé l’objectif de la BOJ, ce qui pose la question de savoir si sa politique ultra accommodante est tenable.
L’indice global d’inflation s’est affiché pour le deuxième mois à 2.1%, mais si on exclut l’alimentation et l’énergie, il n’est qu’à 0.8%. Mais comme la hausse des salaires est très faible, la crainte de la BOJ est que la consommation ne marque encore plus le pas, ce qui justifie sa politique monétaire.
Mais en même temps, cette politique affaibli le yen, ce qui augmente l’inflation importée qui vient peser sur la consommation.
L’exception du prix du gaz
Alors que la grande majorité des matières premières ont reculé ces derniers jours à cause des craintes d’un ralentissement, voire d’une récession, ce qui pèserait sur la demande, le prix du gaz continue d’augmenter.
Il faut dire que l’Allemagne est passée dans la phase 2 de son plan d’urgence pour le gaz. Cette phase 2 implique que Berlin va débloquer une ligne de crédit de 15 milliards d’euros pour remplir les installations de stockage de gaz, et inciter les consommateurs à économiser ce dernier.
Mais une hausse du prix du gaz durable aura un effet important sur la consommation car cela réduirait le pouvoir d’achat des ménages.