La faiblesse de la Chine se confirme

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A peine la tension est-elle retombée après la publication de l’indice CPI aux Etats-Unis que les indicateurs ….

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A peine la tension est-elle retombée après la publication de l’indice CPI aux Etats-Unis que les indicateurs en Chine inquiètent car ils confirment le ralentissement de l’activité.

Ralentissement en Chine

Résurgence de l’épidémie qui entraine des mesures de confinement, perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et prix élevés des matières premières expliquent ce ralentissement de l’économie chinoise.

Résultat, comme le montre le graphique, la production industrielle a progressé de 5.3% en août en rythme annuel, soit le taux le plus faible depuis juillet 2020, et après un taux de 6.4% en juillet.

Même constat concernant les ventes de détail qui n’ont progressé que de 2.5% en août en taux annuel contre un taux de 8.5% en juillet. En cause les mesures de restriction dans certaines provinces qui ont pesé sur les commerces, les transports, les restaurants, …

A côté des éléments cités, il faut encore ajouter des obligations de réduction de production imposées par le gouvernement dans les provinces de Yunnan, Fujian et Jiangsu qui concentrent les producteurs d’acier. Ces derniers ont été priés de réduire leur production pour diminuer la pollution.

Pour encore un peu plus compliquer la situation, ce matin, Evergrande a annoncé ne pas pouvoir payer les intérêts de ses emprunts aux banques le 20 septembre prochain.

Les déboires d’Evergrande sont en partie, mais en partie seulement, liés à la volonté des autorités de contenir les prix de l’immobilier, en prenant des mesures comme le plafonnement des prêts des banques au secteur ou la restriction des achats.

Conséquence, les prix moyens des logements neufs dans les 70 principales villes de Chine ont augmenté de 0,2% au mois d’août après avoir progressé de 0,3% en juillet, soit une hausse annuelle de 4.2% contre 4.6%.

Ces mesures de restriction devraient perdurer, car les autorités ne veulent pas assister à un emballement des prix alors que les jeunes ont déjà beaucoup de difficultés à trouver un logement.

Pic derrière nous ?

Même si l’inflation reste élevée et bien au-delà de l’objectif de la FED, l’inflation a montré le premier signe d’un ralentissement (voir graphique).

L’indice général affiche une hausse de 0.3% d’un mois à l’autre après une progression de 0.5%, soit un taux annuel qui est passé de 5.4% à 5.3%. Le Core CPI a ralenti avec un taux mensuel de 0.1% contre 0.3%, soit un taux annuel de 4% contre 4.3%.

Ce recul s’explique par une certaine normalisation dans certains secteurs comme le prix des voitures d’occasion ou encore les prix dans les hôtels. Mais les tensions dans les chaînes d’approvisionnement vont continuer de peser sur les prix et l’inflation va rester ferme au moins jusqu’à la fin de l’année.

Forte hausse de l’emploi

241.000 créations d’emploi en août en Grande-Bretagne, soit un taux de chômage qui est passé de 4.7% à 4.6% sur le troisième trimestre. Et dans le même temps, les entreprises ont signalé plus d’un million de postes vacants sur les trois derniers mois précédant le mois d’août.

Ce manque de main-d’œuvre, tels que les chauffeurs de camions et les ouvriers de l’industrie alimentaire, a provoqué des vides temporaires dans les rayons de certains supermarchés et sur les menus des restaurants.

Ces tensions sur le marché de l’emploi inquiètent la BOE qui avait déjà souligné qu’elle pourrait devoir remonter ses taux si les tensions persistaient. Conséquence de ces chiffres les rendements des obligations à deux ans ont augmenté (voir graphique) pour atteindre leur plus haut niveau depuis le début de la pandémie. Car la BOE pourrait finalement augmenter ses taux plus vite que la FED et la persistance de ces tensions sur le marché de l’emploi ne peut que raviver le scénario d’une hausse des taux au milieu de l’année prochaine.

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