Omicron continue de souffler …

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Si le chiffre du PIB en France pour le quatrième trimestre a surpris positivement, cela n’a malheureusement pas été le cas pour celui en Allemagne qui a mis en évidence l’impact négatif des mesures de restriction.

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Si le chiffre du PIB en France pour le quatrième trimestre a surpris positivement, cela n’a malheureusement pas été le cas pour celui en Allemagne qui a mis en évidence l’impact négatif des mesures de restriction.

Retour sur les PIB

Comme je le soulignais vendredi, le PIB en France, pour l’année 2021, a atteint le niveau exceptionnel de 7%. A côté de cela, l’économie allemande fait pâle figure avec une croissance de 2.8% en 2021. Et comme attendu, le quatrième trimestre a été mauvais avec un recul de 0.7% du PIB à cause des restrictions qui ont pesé lourdement sur la consommation intérieure.

La Suède, par contre, a fait mieux que prévu avec une hausse de 1.4% du PIB au quatrième trimestre, soit un taux annuel à 6.2%. L’économie suédoise a mieux résisté aux mesures de restriction qu’en Allemagne.

L’Espagne est aussi parvenue à résister avec une croissance de 2% au quatrième trimestre, mais pour l’ensemble de l’année 2021 elle affiche une croissance de 5%, certes le taux le plus élevé depuis 2000, mais en deçà de l’objectif de 6.5% du gouvernement. Et surtout, insuffisant pour retrouver le niveau d’avant crise compte tenu de la chute de 10.8% du PIB en 2020.

Et pour terminer ce petit tour des chiffres de croissance, la Belgique a certes connu un ralentissement au quatrième trimestre avec une croissance de 0.5%, mais pour l’ensemble de l’année 2021 elle affiche une croissance de 6.1% après un recul de 5.7% en 2020.

Mais, il a un sérieux problème en Belgique avec l’inflation qui est passée de 5.71% à 7.59% en janvier, soit son niveau le plus élevé depuis 1983 selon les données publiées par Stabel. C’est évidemment la hausse de l’énergie qui est le facteur principal  de cette poussée de l’inflation avec une hausse de 70.8% de l’électricité sur un an, de 153.7% du gaz, de 47.1% du gasoil de chauffage et de 25.4% des carburants.

La BCE, qui se réunit ce jeudi, est confrontée à une situation bien délicate et semble s’être enfermée dans une position qui pourrait être dommageable pour la suite. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler d’ici jeudi.

Pas aussi simple non plus

Même si, comme je le soulignais vendredi, l’économie américaine peut encaisser les hausses de taux, Omicron pèsera sur la croissance en début d’année. C’est ce qui ressort du chiffre des dépenses de consommation qui ont reculé de 0.6% en décembre après une hausse de 0.4% en novembre.

Et dans le même temps, l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (le PCE très suivi par la FED) a augmenté de 0.5% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel à 4.9% contre 4.7%, ce qui est le taux le plus élevé depuis 1983.

La FED devra donc augmenter les taux sans toutefois peser trop lourdement sur la croissance alors que l’inflation est à des niveaux historiques. Suite à la réunion de la FED la semaine passée, certains évoquent déjà 5 ou 7 hausses de taux cette année, même si le rendement du treasury 2 ans est resté relativement stable.

Contraction en Chine

La politique zéro Covid n’est pas sans conséquence sur l’activité économique comme le montre les indices PMI en Chine. Ainsi, l’indice PMI manufacturier publié par Markit est tombé à son niveau le plus bas depuis février 2020 à 49.1, l’indice officiel affichant un niveau un peu supérieur, sans surprise pourrions-nous dire.

Que cela soit le sous-indice de la production industrielle ou celui des nouvelles commandes, ils sont tous en recul, reflet que les mesures de restriction pèsent lourdement sur l’activité économique. Si l’indice officiel parvient à surnager juste au-dessus du niveau des 50, il ne peut pour autant pas masquer la faiblesse de l’activité. En tout cas, ces indices confirment que la Banque centrale prendra encore de nouvelles mesures de soutien et de nouvelles baisses de taux sont à attendre.

Un semblant de stabilité trompeur

Tel pourrait être le constat de l’élection présidentielle en Italie. Après une semaine de tergiversation et d’incertitude, c’est finalement le président sortant, Mattarella, qui a repris sa fonction pour un nouveau mandat de 7 ans. Ce qui à 80 ans est quand même une sacrée gageure.

Mais cette reconduction ne peut masquer la déception de Draghi qui n’a pas du tout été soutenu pour ce poste de président, ni les dissensions au sein des partis de la coalition. Est-ce que Draghi pourra poursuivre ses réformes et garder un gouvernement uni après cet épisode ? Il faudra surveiller l’évolution du spread entre le bund et l’obligation italienne à 10 ans durant les prochaines semaines pour voir si l’apaisement est de retour.

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