Les marchés soufflent un peu

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Le recul de la croissance au quatrième trimestre en Allemagne a pesé inéluctablement sur la croissance en zone euro, mais cette dernière pour l’ensemble de l’année a quand même profité pleinement de l’effet de rattrapage.

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Le recul de la croissance au quatrième trimestre en Allemagne a pesé inéluctablement sur la croissance en zone euro, mais cette dernière pour l’ensemble de l’année a quand même profité pleinement de l’effet de rattrapage.

Suite d’hier

Nous continuons donc ce matin notre petit tour des chiffres de croissance en Europe au quatrième trimestre.

En zone euro, la croissance a été de 0.3% au quatrième trimestre contre 2.3% le trimestre précédent, soit un taux estimé à ce stade à 5.2% pour l’année 2021.

La France caracole en tête avec une croissance de 7%, suivie de l’Italie où la croissance pour 2021 s’est établie à 6.5%. Comme partout, en Italie la croissance au quatrième trimestre a reculé à 0.6% contre 2.6% le trimestre précédent, ce qui ne l’empêche cependant pas d’être sur la deuxième marche du podium pour la zone euro. Mais après la contraction de 8.9% du PIB en 2020, l’Italie n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant crise.

Le Portugal est dans la même situation avec une hausse de 1.6% du PIB au quatrième trimestre, soit un taux de 4.9% pour l’ensemble de l’année 2021, qui ne compense pas le recul de 8.4% en 2020.

Il faut dire que dans le cas de ces deux pays ainsi que l’Espagne, le poids du secteur du tourisme est beaucoup plus important que dans les autres pays de la zone euro et que les restrictions ont encore pesé sur cette activité en 2021.

Pour l’UE, la croissance au quatrième trimestre a été de 0.4% et pour l’année 2021 l’UE a connu un taux de croissance de 5.2% également. Cette croissance a été soutenue par les pays d’Europe de l’Est dont la Pologne qui affiche un taux de 5.7%, soit son niveau le plus élevé depuis 2007.

Recul de l’inflation ?

Assisterions-nous aux premiers signes d’un ralentissement de l’inflation en zone euro ?  Pour cette dernière, le chiffre sera publié demain, et il devrait passer pour l’inflation générale de 5% à 4.4%.

Elle a en tout cas déjà reculé en Espagne en passant de 6.5% en décembre à 6% en janvier suite à une baisse de 0.5% d’un mois à l’autre. Il faut dire qu’avec un taux de 6.5% il s’agissait du niveau le plus élevé depuis 1992. Et en Allemagne, le constat est le même avec un recul de l’inflation à 5.1% en janvier contre 5.7% en décembre. Le chiffre pour la France sera aussi publié ce matin et devrait aussi reculer à 3% contre 3.4%.

Je soulignais déjà hier la situation intenable en Belgique sur le front de l’inflation et la situation est encore plus inquiétante quand on constate que l’inflation recule partout sauf chez nous. Il semblerait que le gouvernement serait enfin parvenu à un accord sur une baisse de la TVA du 1er mars au 1er juillet et sur un chèque énergie de 100 euros. A côté de cela il prolongerait le tarif social élargi durant encore le deuxième trimestre et plancherait sur une réforme de la TVA sur un système de cliquet.

Prudence encore

La Banque centrale d’Australie a décidé de laisser son taux inchangé à 0.10% et a clairement laissé entendre qu’elle n’était pas pressée d’augmenter ses taux. Par contre, elle a annoncé qu’elle mettait un terme à son programme de rachats d’actifs de 275 milliards de dollars australiens.

Elle estime que l’inflation devrait baisser légèrement même si elle devrait rester au-dessus du niveau de 2-3% qui est l’objectif de la Banque centrale cette année. Mais qu’à ce stade cela ne justifie pas un resserrement monétaire, prenant ainsi à contrepied le marché qui avait anticipé des hausses de taux à partir de mai.

On le voit les Banques centrales veulent agir avec circonspection même si la remontée des taux est indispensable. Et à ce propos, après la discours très « hawkish » de Powell la semaine passée, certains membres de la FED ont un peu relativisé les fortes anticipations de hausse de taux. Ce qui a d’ailleurs permis au Nasdaq de se reprendre un peu.

Dernière en date, Mary Daly, présidente de la FED de San Francisco, qui a déclaré en parlant d’un taux à 1.25% fin 2022, « si on parvient à ce point, c’est vrai que c’est un resserrement mais cela laisse suffisamment de marges au système parce que l’objectif final, c’est un taux de 2,5%, on soutient donc l’économie (…), mais on enlève certains des instruments extraordinaires que nous avons fournis. Je pense que l’équilibre est la chose appropriée à faire au regard de l’incertitude à laquelle nous sommes confrontés ».

Un espoir de reprise

Au Japon, l’indice PMI manufacturier a atteint son niveau le plus élevé depuis 8 ans en passant de 54.3 à 55.4 malgré les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement qui perdurent.

Comme on le constate partout, les entreprises constituent des stocks et il ressort de cette enquête que cette hausse des stocks est un phénomène quasiment historique.

Par contre, l’indice PMI des services prend de plein fouet les mesures de restriction qui pèsent sur la consommation intérieure.

Dans le tableau mensuel, on doit évidemment pointer la très mauvaise performance des bourses en ce début d’année et la hausse, modérée mais hausse quand même de la volatilité.

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