Un marché de l’emploi différent après la crise

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Cette crise n’en finira pas de surprendre par les bouleversements qu’elle entraine d’une part, et par la rapidité avec laquelle la situation s’est redressée d’autre part.

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Cette crise n’en finira pas de surprendre par les bouleversements qu’elle entraine d’une part, et par la rapidité avec laquelle la situation s’est redressée d’autre part.

Taux de chômage

C’est entre autres le cas du chômage qui, dans la zone euro, a atteint son niveau le plus bas en décembre. Il est passé en effet de 7.1% en novembre à 7% en décembre, soit le niveau le plus bas depuis le début de la statistique en 1998.

Ce chiffre masque évidemment des réalités différentes d’un pays à l’autre avec un taux de chômage encore à 13% en Espagne ou à 9% en Italie. Mais il faut constater que les programmes de chômage partiel et la forte reprise de l’activité ont permis un redressement extrêmement rapide du marché de l’emploi.

Le seul bémol est que la pénurie de main-d’œuvre pourrait entrainer une hausse des salaires qui viendrait encore plus augmenter les coûts des entreprises et donc entretenir l’inflation.

Et cette nette amélioration du marché de l’emploi n’est pas propre à la zone euro, on l’a vu aux Etats-Unis, mais également en Nouvelle-Zélande. Dans ce pays, le taux de chômage est tombé à son niveau le plus bas depuis 1986, soit le début de la série, à 3.2% pour le quatrième trimestre.

Ce chiffre conforte le scénario d’une nouvelle hausse des taux de la part de la Banque centrale néo-zélandaise lors de sa réunion du 23 février prochain. Et à propos de Banque centrale dans la région, j’évoquais hier la réunion de la Banque centrale d’Australie et son statu quo monétaire. Il est quand même ressorti des propos du gouverneur Philip Lowe, ce matin, qu’elle pourrait envisager une hausse des taux cette année. Certainement pas de l’ampleur que le marché estime quand on regarde le rendement de l’obligation à 2 ans, mais un resserrement possible quand même.

Et cette hausse des taux dépendra de la baisse du chômage, qui est actuellement à 4.2% et qui est attendu à 3.75% fin de l’année, et aussi de la hausse des salaires.

L’inflation

L’inflation est évidemment le deuxième bouleversement provoqué par cette crise et aussi le resserrement monétaire qui en découle.

L’inflation en France a légèrement reculé à 3.3% en janvier contre 3.4% en décembre, ce qui devrait confirmer le recul de l’inflation en zone euro. Le chiffre est attendu à 4.4% contre 5% le mois passé pour l’indice global et à 2% contre 2.7% pour l’indice hors énergie et alimentation.

Conséquence de cette hausse de l’inflation, le Bureau du plan en Belgique a revu ses prévisions pour l’inflation à la hausse à 5.8% cette année, ce qui devrait entrainer un nouveau dépassement de l’indice pivot. Ce qui signifie qu’après une hausse de 2% des allocations sociales et les salaires de la fonction publique en janvier et février, et une nouvelle hausse de 2% en mars et avril, le Bureau du Plan estime que l’indice pivot suivant sera atteint en avril ce qui signifie une nouvelle hausse de 2% en mai et juin.

Ralentissement aux Etats-Unis

L’effet Omicron se fait ressentir dans les indicateurs aux Etats-Unis et devrait aussi marquer un ralentissement dans les chiffres de l’emploi attendus vendredi.

L’indice ISM manufacturier a ainsi reculé à son niveau le plus bas depuis 14 mois, avec en particulier une chute du sous-indice des nouvelles commandes, avec toujours des problèmes dans les livraisons qui semblent cependant tout doucement marquer le pas.

Sur le front de l’emploi la situation demeure fortement contrastée. Selon ADP, un bureau indépendant, qui publiera le chiffre cet après-midi, les créations d’emploi dans le secteur privé en janvier seront de 207.000 contre 807.000 en décembre. Et selon les projections, le chiffre des créations d’emploi, publié vendredi, devrait être de 150.000 contre 199.000 en décembre. Mais attention la fourchette est large dans les estimations entre -400.000 et +385.000.

Et en même temps, l’économie américaine fait face à une pénurie de main-d’œuvre. Selon un rapport publié hier les offres d’emploi ont augmenté de 150. 000 pour atteindre 10,9 millions à la fin du mois de décembre, ce qui est proche du record historique de 11,098 millions atteint en juillet.

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