La Chine à l’arrêt, le shutdown évité de justesse aux Etats-Unis et la hausse de l’inflation qui se poursuit avec la hausse ….
La Chine à l’arrêt, le monde s’enraye
La Chine à l’arrêt, le shutdown évité de justesse aux Etats-Unis et la hausse de l’inflation qui se poursuit avec la hausse des prix de l’énergie ont de quoi inquiéter les marchés boursiers.
La Chine à l’arrêt
Alors que l’activité manufacturière en Chine était déjà confrontée à la hausse des prix des matières premières, de nouvelles vagues de contaminations, des pressions par les autorités sur certains secteurs, à des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement, elle doit en plus faire face à des coupures d’électricité.
Résultat, comme le montre le graphique, l’indice officiel PMI manufacturier est repassé sous le seuil des 50, alors qu’heureusement le secteur des services s’est redressé.
Mais la décision des autorités de réduire ses émissions de carbone en coupant l’électricité ne sera pas sans effet à long terme pour la croissance, ni d’ailleurs pour arranger les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement.
On estime qu’à ce stade environ 44% des industries ont été affectées par ces coupures ou réductions parce que les régions ont dépassé les objectifs environnementaux imposés par Pékin. « C’est une politique de restriction sur l’énergie, sur certaines activités polluantes comme la production d’acier ou de charbon », explique Christophe Barraud, chef économiste chez Market Securities. « Et il y a une problématique concomitante qui est celle d’un niveau relativement faible de stock de charbon qui est l’énergie encore aujourd’hui la plus utilisée en Chine ».
Ces décisions politiques, qui viennent évidemment se rajouter aux autres, ne seront pas sans conséquence pour la croissance chinoise, qui devrait marquer le pas, mais également pour la zone asiatique.
Activité terne
C’est clairement ainsi que l’on peut définir l’activité manufacturière en Asie à cause donc en partie de la situation en Chine.
Comme le montre le graphique des indices PMI manufacturiers, si certains pays de la zone asiatique affichent un léger mieux, d’autres restent largement sous le seuil des 50, sans parler du Japon qui a vu son indice PMI manufacturier reculer nettement en passant de 52.7 à 51.5.
Le constat est sans appel, autrefois considérées comme un moteur de la croissance mondiale, les économies émergentes d’Asie sont à la traîne par rapport aux économies avancées pour ce qui est de se remettre des conséquences de la pandémie, les retards dans la distribution des vaccins et le pic des cas du variant Delta. Si à cela on vient rajouter un net ralentissement de la croissance en Chine pas étonnant que les perspectives ne soient pas très encourageantes.
Shutdown évité pour le moment
Le positif donc avec l’adoption par le Congrès d’une loi de finances permettant d’éviter de justesse un shutdown, loi promulguée par Joe Biden qui permet le financement des administrations fédérales jusqu’au 3 décembre. Mais clairement le problème est reporté et loin d’être réglé.
Le négatif est que les démocrates ne parviennent pas à s’entendre sur le plan de Biden sur les infrastructures et que le vote sur le premier volet de 1.000 milliards de dollars a été reporté. Certains démocrates exigent en plus de ces investissements dans l’infrastructure, un plan incluant des mesures pour les services sociaux et pour lutter contre le changement climatique.
Apaisement en vue sur le prix du baril ?
Tous les regards sont tournés vers la réunion de l’OPEP+ lundi dont les membres pourraient décider d’augmenter plus sensiblement leur production et aller au-delà des 400 000 barils par jour en novembre et décembre.
Cette perspective a permis une très légère détente du prix du baril comme le montre le graphique, car elle permettrait d’un peu soulager un marché fortement sous pression à cause de la flambée du prix du gaz. En effet, à cause de cette hausse, les producteurs d’électricité se tournent vers le fioul ou le diesel au lieu du gaz comme on a pu l’observer au Pakistan, au Bangladesh et au Moyen-Orient, ce qui fait grimper les prix du pétrole.
Conséquence, hausse de l’inflation
Comme en Belgique, où elle est passée de 2.73% à 2.86% en septembre et comme le montre le graphique où la hausse est essentiellement due au prix de l’énergie.
Ou bien comme en France, où elle est passée de 2.4% à 2.7%, soit son niveau le plus élevé depuis 10 ans. Ce qui explique la remontée des taux un peu partout en Europe mais aux Etats-Unis également, avec le sentiment que ce niveau élevé de l’inflation perdurera au moins jusqu’à la fin de l’année.
Dans notre tableau mensuel, il faut épingler le recul de l’euro par rapport au dollar, au dollar canadien, au sterling, à la couronne norvégienne et au rouble depuis le début de l’année. Et le recul de l’or, alors que selon certains l’or protège de l’inflation, comme quoi !