Entre une légère remontée des taux longs, des indicateurs de confiance en Chine en léger recul, et une forte hausse ….
L’optimisme sur l’économie domine
Entre une légère remontée des taux longs, des indicateurs de confiance en Chine en léger recul, et une forte hausse du PIB aux Etats-Unis, les marchés boursiers reprennent leurs souffles.
Léger ralentissement
Ce n’est qu’un léger ralentissement des indices PMI officiels chinois, car ils restent bien ancrés au-dessus du seuil des 50. Comme le montre le graphique, l’indice PMI des services est passé de 56.3 à 54.9, ce qui démontre cependant toujours que la demande intérieure se reprend.
Par contre, l’indice PMI manufacturier est tombé à 51.1 contre 51.9 suite à un ralentissement des exportations à cause de la troisième vague en Asie et en particulier en Inde. Et aussi suite à des problèmes de logistique qui freinent ces dernières.
Ce qui signifie que ce sont des facteurs temporaires et que la croissance en Chine n’est nullement remise en cause par ce recul de ces indices. Pour preuve, les indices PMI au Japon, en particulier celui de l’industrie, montrent une amélioration qui profitera par effet de ricochet aux exportations chinoises.
Comme le montre le graphique, l’indice PMI manufacturier est passé de 52.7 à 53.6, soit son niveau le plus élevé depuis février 2018. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, la production industrielle a enregistré une hausse surprenante.
Cette dernière a progressé de 2.2% en mars grâce à une forte hausse de la production automobile et des produits chimiques. Non seulement, ce chiffre montre un inversement de tendance par rapport au recul de 1.3% du mois précédent, mais aussi par rapport aux prévisions qui tablaient sur un recul de 2%.
Maintenant, il est évident que l’état d’urgence imposé dans certaines préfectures va peser en avril sur la production, et c’est d’ailleurs cela qui explique en partie le recul de l’indice PMI en Chine.
Forte hausse du PIB
Le PIB aux Etats-Unis a connu au premier trimestre une forte hausse sous l’effet conjugué de la vaccination, et des aides du gouvernement à travers les différents plans en décembre et en mars.
En taux annuel, ce dernier a progressé de 6.4% contre 4.3% le trimestre précédent, soit la plus forte hausse depuis 1984. Les dépenses de consommation ont augmenté de 10.7% contre 2.3% le trimestre précédent, bénéficiant des chèques des plans de Trump et de Biden.
En revanche, les stocks et la balance commerciale ont eu un impact négatif sur le PIB, comme on pouvait s’y attendre vu le niveau record du déficit de cette dernière.
On sait que le chemin est encore long, comme l’a rappelé Powell, mais le marché de l’emploi s’améliore doucement, avec des inscriptions hebdomadaires au chômage qui ont reculé. Elles sont passées de 566.000 à 553.000, chiffre qui demeure cependant encore loin du range de 200.000 à 250.000 considéré comme un indicateur d’un marché du travail sain.
Signaux encourageants en Europe
La journée d’hier nous a apporté plusieurs indicateurs en zone euro, avec quand même quelques bonnes surprises.
Contre toute attente, et alors qu’on pouvait craindre un recul des crédits aux entreprises, ces derniers ont bondi à 50 milliards d’euros en mars contre 12 milliards d’euros le mois précédent.
Néanmoins, le taux de croissance annuel des prêts aux entreprises a ralenti, passant de 7 % à 5,3 %, la hausse enregistrée un an plus tôt au début de la pandémie ayant disparu du chiffre de base (voir le graphique publié par la BCE).
Deuxième surprise, le PIB en Belgique a progressé de 0.6% au premier trimestre 2021, mais évidemment s’affiche en recul de 1% par rapport au premier trimestre 2020.
Troisième bonne surprise, l’indice de confiance de la Commission européenne (voir graphique) a fait un bond surprenant d’un mois à l’autre, fortement tiré à la hausse par l’industrie. Cependant, l’accélération de la campagne de vaccination a contribué à faire remonter aussi la confiance dans le secteur des services et aussi des consommateurs.
Le chiffre vient de tomber, comme pour la Belgique, l’économie française a connu une croissance plus forte que prévu au premier trimestre. Elle affiche une hausse de 0.4% contre un recul de 1.4% au quatrième trimestre.
Par contre, le marché de l’emploi en Allemagne ne s’est pas amélioré contrairement aux attentes et l’inflation a augmenté d’un mois à l’autre de 0.5%, soit un taux annuel qui est passé de 2% à 2.1%. Et le PIB est attendu en recul de 1.5% au premier trimestre, et de -0.8% en zone euro ce matin.