Retour sur mes prévisions pour 2020

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Je n’avais évidemment pas prédit la pandémie du Covid-19 et toutes ses conséquences et avec le recul…

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Je n’avais évidemment pas prédit la pandémie du Covid-19 et toutes ses conséquences et avec le recul, certaines de ces prévisions semblent dérisoires compte tenu des conséquences humaines, sanitaires et économiques que nous avons connu et que nous allons encore connaitre.

Pour autant, je ne vais pas me débiner et retour donc sur mes prévisions de 2020.

. Trump sera réélu lors des élections du mois de novembre et la procédure d’impeachment n’aura pas abouti. Et donc les tweets vont continuer de plus belle.

Celle-là me fait sourire après coup. Mais cela démontre qu’une victoire de Trump n’était pas impossible si la pandémie n’était pas venue tout bousculer.

. Un gouvernement est enfin formé en Belgique au mois de mars, devant les résultats du dernier sondage, mais avec un programme extrêmement limité et sans réelles volontés de réforme. Un attelage arc-en-ciel bien évidemment.

Nous avons enfin eu un gouvernement en 2020, mais il a fallu attendre bien plus longtemps que le mois de mars et l’attelage n’a rien d’un arc-en-ciel, quoique finalement… Enfin non, c’est une coalition Vivaldi qui pour le moment la joue plutôt en mode mineur.

. Le dollar va s’affaiblir sans vraiment d’éléments spécifiques à part un petit ralentissement de la croissance aux Etats-Unis et une hausse de l’endettement. Il pourrait aller toucher le niveau des 1.17 par rapport à l’euro.

Le dollar s’est en effet affaibli et même plus que prévu. Nous étions, comme le montre le graphique, à 1.1210 en début d’année et nous sommes actuellement à 1.2240.

. Aramco qui devait être l’opération du siècle et après un démarrage en fanfare va vite devenir le clash du siècle car les investisseurs vont se détourner de plus en plus des investissements dans les énergies fossiles comme d’ailleurs des acteurs institutionnels majeurs.

Pas de clash à première vue et le titre est quasiment au niveau de son cours d’introduction, mais soutenu artificiellement. Et malgré des bénéfices en forte baisse à cause de la chute du prix du baril, il a été décidé de maintenir le paiement du dividende et de soutenir le cours.

. L’Iran va renforcer son programme nucléaire, dans une fuite en avant, et se renforcer encore un peu plus dans la région du Moyen-Orient en accentuant son emprise dans des pays comme l’Irak.

Hélas, vu l’attitude de Trump et le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire, l’Iran a donné des signes sérieux de renforcement de son programme nucléaire et a dans les faits, accentué sa présence en Irak.

. La banque de Chine va réduire de 1% son taux directeur pour le ramener à 3.35% car conséquence de l’accord commercial Phase I vu la hausse des importations de produits agricoles américains, les prix en Chine se sont tassés sous l’abondance de l’offre.

La banque de Chine a bien réduit son taux (le loan prime rate) de 4.25% mais à 3.85% seulement, baisse pour soutenir la reprise et accompagnée par d’importantes injections de liquidités. Cette baisse a été possible en partie par la forte chute de l’inflation, conséquence de l’arrêt total de l’activité en début d’année (voir graphique).

. L’évolution de la couronne norvégienne en 2019 a surpris tout le monde et au lieu d’assister à une hausse, elle n’a fait que se déprécier. Mais la fin de l’année a été marquée par une inversion de tendance assez prononcée suite à l’accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine, la légère hausse du prix du baril et des raisons techniques. 2020 devrait voir une poursuite de ce mouvement avec un objectif de 9.70 par rapport à l’euro.

Comme le montre le graphique, la couronne norvégienne est restée très loin du niveau de 9.70. Il faut cependant souligner que malgré la chute du prix du baril (qui a réduit à néant ma dernière prévision), la couronne norvégienne a bien résisté à cette chute.

. De nouvelles tensions sur le sterling seront provoquées par une année de négociations pour définir les nouvelles relations entre l’UE et la Grande-Bretagne.

Le graphique parle de lui-même et en même temps ce n’était pas une prévision bien compliquée vu la personnalité de Boris Johnson qui n’allait pas faciliter les négociations. Mais j’avais bien prévu une année de négociations pour arriver à un accord.

. Israël va connaitre de nouvelles élections en mars mais le blocage va rester total. Aucun gouvernement ne sera formé et de nouvelles élections auront lieu sans plus de succès avec une paralysie totale du pays.

Nouvelles élections avec une situation qui a mis du temps à se débloquer avec in fine un gouvernement. Après 500 jours, nous gardons donc le record, un gouvernement d’union nationale a pris ses fonctions le 17 mai 2020. Mais ce gouvernement n’aura pas duré très longtemps puisqu’il vient de tomber avec de nouvelles élections prévues en mars.

. Le prix du baril de pétrole va rester très stable dans une fourchette entre 60 et 70 dollars, la faiblesse de la demande compensant le retrait de l’Iran entre autres.

Le graphique du prix du Brent et du WTI est là pour nous rappeler que la pandémie a provoqué un effondrement de la demande de pétrole et donc une chute des prix pendant la première vague.

Finalement, un bilan pas si mauvais que cela, compte tenu des bouleversements que nous avons connu cette année et des chamboulements que cela a amené. Je vous donne évidemment rendez-vous le lundi 4 janvier pour mes prévisions pour l’année 2021.

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