La dégradation du marché de l’emploi aux Etats-Unis est intervenue plus rapidement que prévu et vient rajouter…
Destruction nullement créative de l’emploi aux USA
La dégradation du marché de l’emploi aux Etats-Unis est intervenue plus rapidement que prévu et vient rajouter, s’il en fallait encore, un revers à la politique de Trump.
Destructions d’emploi
Il n’est en effet pas question de créations d’emploi au mois de décembre, mais de destructions d’emploi. L’économie américaine a détruit 140.000 emplois, dont 365.000 dans le secteur des restaurants, bars et hôtels, ce qui laisse sur le carreau 9.4 millions d’Américains sans travail (voir graphique).
Si le taux de chômage est resté inchangé à 6.7%, le taux de participation est resté aussi inchangé à 61.5% , un niveau évidemment trop faible, reflet de l’étranglement du marché de l’emploi. Et la situation ne devrait pas s’améliorer vu la situation sanitaire, avec déjà 365.000 morts et rien qu’à Los Angeles une personne meurt du coronavirus toutes les 15 minutes.
Inutile de dire que le plan de Biden est donc fortement attendu et que le début de l’année devrait encore être marquée par un recul de l’emploi.
Il y a un an
Cela fait en effet un an que la nouvelle d’un cas d’un Chinois touché par une maladie inconnue était annoncée officiellement, alors que la Chine vient d’annoncer que le nombre de cas de Covid-19 est passé de 69 à 103 en un jour. Ce qui a provoqué une réaction immédiate des autorités qui ont décidé d’un lockdown de la province de Hebei.
Sans encore parler d’une deuxième vague, il faudra évidemment suivre cela de près et voir comment la situation va évoluer alors que le Nouvel An chinois approche et qu’il provoque d’énormes transhumances et brassages de population.
En attendant, les indicateurs de la reprise s’accumulent et la remontée des prix à la production, certes encore en territoire négatif comme le montre le graphique, en est un exemple. Ces derniers s’affichent en recul de 0.4% contre une estimation à -0.8% et -1.5% le mois précédent.
Cela confirme la reprise du secteur manufacturier amorcée dès la seconde partie de l’année.
Concernant l’inflation, elle se situe à 0.2% contre -0.5% le mois passé, fortement impactée par le recul du prix du porc durant cette année.
Prévisions optimistes
C’est en tout cas le message qu’a fait passer le gouvernement suisse en parlant d’une reprise solide à partir du milieu de cette année. Alors qu’il tablait en décembre sur une croissance de 3% en 2021 et 3.1% en 2022, il a revu, en cas de scénario positif, ses prévisions à la hausse. Il table dans ce cas sur une hausse de 4% en 2021 et 2022, alors que la croissance organique de la Suisse tourne autour des 1.7%.
Cette reprise devrait s’amorcer au milieu de l’année portée par la reprise de l’économie mondiale et par une reprise également des investissements des entreprises.
C’est évidemment le scénario optimiste, mais il n’a pas évoqué le scénario de base, sans doute plus réaliste, qui table sur des niveaux de croissance plus réalistes.
Pause en vue sur les bourses
Les principales bourses devraient s’accorder une pause dans l’attente des détails sur les mesures supplémentaires de soutien à l’économie américaine que doit dévoiler dans quelques jours Joe Biden.
Elles attendent aussi les premiers résultats des entreprises pour le quatrième trimestre, ainsi que la suite des événements du Capitole avec l’intention des démocrates de voter ce lundi une résolution demandant au vice-président Mike Pence d’agir pour démettre Donald Trump de ses fonctions pour avoir incité ses partisans à s’introduire au Capitole, avant de lancer une procédure de destitution contre le président républicain sortant.
Et elles vont aussi suivre l’évolution de la situation sanitaire au niveau mondial ainsi que la phase de vaccination et les nouvelles mesures de confinement qui vont tomber.