Forte reprise aux USA, quid de l’emploi ?

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Tous les regards seront tournés vers les chiffres du chômage aux Etats-Unis cet après-midi, avec en toile de fond ….

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Tous les regards seront tournés vers les chiffres du chômage aux Etats-Unis cet après-midi, avec en toile de fond les questions de l’inertie de ce marché de l’emploi et l’impact des goulets d’approvisionnement.

Inertie ou pas ?

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de 50.000 d’une semaine à l’autre pour s’inscrire à 364.000, soit le niveau le plus bas depuis mars 2020, niveau observé au début de la pandémie.

Certains incriminent les aides, dont le chèque de 300 $, qui n’incitent pas les chômeurs à revenir sur le marché de l’emploi, alors que pour d’autres, il n’y a pas d’offre suffisante dans certains secteurs comme l’industrie parce que cette dernière fait tout pour garder ses employés.

L’indice ISM manufacturier publié hier, montre via le sous-indice de l’emploi, une contraction des embauches, qui pourrait être la conséquence de cette volonté des employeurs de garder leurs employés. On le voit, l’interprétation des chiffres devra se faire avec prudence. Selon les prévisions, le taux de chômage devrait reculer à 5.7% contre 5.8%, et les créations d’emploi seraient de 700.000.

Ces chiffres viendront cependant sans aucun doute renforcer le scénario d’une forte reprise de l’économie américaine, scénario corroboré par le FMI. Ce dernier a en effet revu ses prévisions pour les Etats-Unis et table sur une croissance de 7% cette année.

En avril, le FMI avait estimé la croissance à 4.6% cette année et à 3.5% pour l’année prochaine, chiffre également revu à la hausse à 4.9%. Et cette révision est liée en grande partie au plan de relance de Biden de 1.900 milliards de dollars et de la perspective d’un nouveau plan.

Ces prévisions rejoignent celles du Congressional Budget Office (CBO) qui a doublé ses prévisions pour 2021, les portant à 7,4 %.

Et à propos de plan, la Chambre des représentants a approuvé un projet de loi sur les infrastructures d’un montant de 715 milliards de dollars. Ce projet autorise des dépenses supplémentaires pour les routes, les ponts, la sécurité routière, les bornes de recharge des véhicules électriques, les chemins de fer, les transports en commun, les infrastructures d’eau potable et d’eaux usées. Et elle finance également des programmes qui permettraient de financer de grands projets, notamment un projet de 11,6 milliards de dollars visant à relier le New Jersey et la gare Penn de New York, au centre de Manhattan, par quatre tubes de transport modernes situés sous le fleuve Hudson.

La question du financement de tous ces projets reste en suspens et ce plan n’est encore qu’une partie des montants que Biden voudrait allouer à son plan.

Le financement ?

Ce dernier se trouvera en partie dans l’accord, salué par Biden d’ailleurs, obtenu par les pays de l’OCDE sur un taux minimal d’imposition de 15% des entreprises. Selon cet accord, chaque pays pourra taxer les bénéfices réalisés sur son territoire par les entreprises affichant plus de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et dont la rentabilité est supérieure à 10%.

Sur 139 pays, 130 ont signé l’accord dont la Chine et la Russie et il devrait générer annuellement 150 milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaires.

Il semblerait qu’une solution ait été trouvée pour taxer également les géants du numérique si l’on écoute Bruno Le Maire, « nous avons mis en place une segmentation des activités, qui figure dans cet accord, et qui permet de nous assurer qu’Amazon est bien dans le champ de cette taxation digitale, et que tous les géants du numérique, sans exception, sont bien concernés par cet accord ».

Dernière enquête de l’ERMG

Dernière enquête sur l’état en Belgique en effet, car la situation économique se normalise et ne nécessite plus un monitoring aussi affiné. Cette dernière enquête se termine sur une note positive, comme le montre le tableau, avec un redressement de l’activité en particulier dans le secteur de l’horeca.

Par contre, à côté des problèmes d’approvisionnement, les entreprises pointent de sérieuses difficultés de recrutement. Et je cite le rapport « d’après les résultats de l’enquête de mai, les entreprises sont confrontées à des difficultés de recrutement de personnel beaucoup plus importantes que d’habitude. C’est ce que confirme cette enquête, qui a à nouveau sondé les difficultés de recrutement en se concentrant sur les entreprises qui souhaitaient recruter au cours de ces six derniers mois (60 % des entreprises). Moins d’une de ces entreprises sur cinq indique avoir pu recruter du personnel qualifié sans difficultés au cours de ces six derniers mois. Ce pourcentage est plus faible pour la Flandre (15 % des entreprises) que pour la Wallonie (24 %) et Bruxelles (28 %) ».

Comme le montre le graphique, les deux principaux obstacles sont le manque de candidats et le problème de la formation. Ce qui pose évidemment question vu le taux de chômage, surtout en Wallonie.

Hausse modérée

L’OPEP+ ne veut pas relâcher trop vite sa production pour maintenir le prix du baril dans les niveaux actuels et par la crainte d’une surabondance de l’offre.

Elle s’orienterait vers une augmentation d’environ 2 millions de barils par jour d’août à décembre, hausse graduelle qui pourrait se faire par tranche mensuelle de 0.5 million de barils par jour.

Comme le marché s’attendait à un relâchement plus marqué, le prix du baril est légèrement à la hausse.

Pour rappel, l’OPEP+ avait décidé en mai 2020 de brider sa production de 10 millions de barils par jour, réduction ramenée actuellement à 5.8 millions et qui pourrait se terminer en avril 2022. La crainte de l’OPEP+ est qu’en retenant trop sa production, la hausse du prix pourrait stimuler la production américaine de pétrole de schiste.

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