Les propos de Powell résument très bien ce qui attend les Américains ces prochains mois avec la fin de la présidence de ….
Powell paraphrase un célèbre cowboy “I’ve a long way …”
Les propos de Powell résument très bien ce qui attend les Américains ces prochains mois avec la fin de la présidence de Trump, les nouvelles mesures de confinement, l’absence d’un plan de relance, et une dégradation de l’économie en conséquence.
Prochains mois compliqués
Powell a en effet déclaré que les prochains mois « may be very challenging » et que les Etats-Unis avaient « a long way to go in recovery ». Tout est dit.
Ces propos ont renforcé le sentiment qu’en l’absence d’un plan de relance, la FED va devoir encore agir dans les prochains mois et augmenter la taille de ses achats d’obligations.
De plus, les chiffres commencent à indiquer que la conjonction de la spirale des nouvelles contaminations et le déclin des revenus des Américains sans emploi a pesé sur la consommation.
C’est ce qui ressort du chiffre des ventes de détail (voir graphique), si elles ont progressé de 0.3% en octobre, après une hausse de 1.6%, en excluant les automobiles , l’essence, les matériaux de construction et les services de restauration, la hausse n’est plus que de 0.1%. Quand on connait le poids de la consommation dans le PIB américain, ce ralentissement de la consommation interpelle bien évidemment.
Dans le même temps, la production industrielle a progressé de 1.1% (voir graphique), mais demeure bien en dessous de ses niveaux d’avant crise et un essoufflement de la consommation ne sera pas sans effet négatif les prochains mois.
Morosité en Belgique
C’est ce qui ressort de la dernière enquête de l’ERMG même si la situation n’a rien de comparable à celle de la première vague.
Comme le montre le graphique, la chute du chiffre d’affaires est deux fois moins importante que lors de la première vague, en partie parce que certains secteurs sont moins concernés par le confinement « light » actuel.
Mais bien évidemment tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, celui des ventes au détail non alimentaires ont connu une nette dégradation en passant d’une chute de 9% en août, à 19 % en octobre et à 51% actuellement. Le secteur des activités immobilières a connu aussi une forte dégradation en passant d’une chute de 12% à 37%.
Et sans surprise « le secteur des arts, spectacles et services récréatifs et celui de l’horeca restent les deux secteurs les plus touchés. Les pertes de chiffre d’affaires y atteignent respectivement 77 et 66 % et restent les mêmes que celles observées dans le cadre de l’enquête d’octobre, qui a eu lieu juste après la fermeture des bars et des restaurants. Dans ces deux secteurs, cette perte de chiffre d’affaires est toutefois un peu moins lourde qu’au printemps (surtout dans le secteur horeca), ce qui peut être le résultat d’une utilisation plus intensive de vente et de commande en ligne ».
En dehors des points déjà soulignés dans l’enquête précédente concernant les faillites et les problèmes de liquidité, il ressort de celle-ci que les entreprises interrogées pressentent que, comparativement à la normale, la crise du coronavirus comprimera les investissements de 25 % en 2020 et de 23 % en 2021. Et que les perspectives pour l’emploi sont plus mauvaises, avec une contraction de 60.000 emplois attendue en 2021 contre une baisse attendue de 15.000 le mois précédent.
L’INSEE pour la France fait le même constat que les mesures de confinement, même allégées, auront un impact négatif et estime que la contraction du PIB sera entre 2.5% et 6% au quatrième trimestre. Ce qui a déjà incité le gouvernement français à revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2021. Bruno Le Maire a en effet déclaré que la prévision de 8% de croissance pour l’année prochaine était ramenée à 6%, mais ce qui n’exclut pas une nouvelle révision si les mesures de confinement sont prolongées.
Faiblesse de la demande
C’est ce qui ressort d’un document préparatoire pour l’OPEP concernant la demande de pétrole en 2021. Elle devrait augmenter de 6,2 millions de barils par jour, ce qui représente une révision à la baisse de 0,3 million de barils par jour par rapport à l’évaluation du mois dernier.
Alors que l’OPEP+ avait envisagé d’augmenter sa production de 2 millions de barils par jour en janvier, cette révision vient remettre en cause ce scénario.
Ils pourraient donc décider de maintenir la réduction de production actuelle de 7.7 millions de barils par jour pendant encore 3 ou 6 mois
Avant de nous retrouver ce soir, vous pouvez aussi retrouver mon intervention de samedi matin dans le cadre de Finance Avenue organisé par l’Echo.