Le débat n’a certainement pas éclairci la situation, mais les indicateurs économiques ….
Situation cacophonique, comme le débat
Le débat n’a certainement pas éclairci la situation, mais les indicateurs économiques sont venus au secours de Trump malgré toutes les contradictions du contexte économique.
L’indicateur de confiance
C’est en particulier le rebond de l’indice de confiance des consommateurs qui a surpris et qui vient apporter un peu de baume à Trump. Comme le montre le graphique, cet indice a connu un rebond assez spectaculaire d’un mois à l’autre, et c’est même la plus forte hausse jamais observée depuis 17 ans.
Cependant, ce rebond doit être nuancé, d’une part parce que nous restons encore très loin du niveau d’avant crise et, d’autre part, parce que la bonne tenue du marché immobilier influence et fausse un peu cet indice.
Mais c’est une occasion rêvée pour Trump de souligner la reprise de la confiance, signe de la pertinence de sa gestion de la crise et du rebond qui se dessine.
Dans ce contexte, les chiffres du chômage qui seront publiés vendredi seront extrêmement symboliques car en cas de baisse du taux de chômage cela sera l’occasion pour Trump de vanter sa politique et les perspectives favorables qui se confirment.
Confirmation en Chine
L’activité industrielle de la Chine a connu une croissance solide en septembre, comme l’ont montré les deux enquêtes, soutenue par le moteur essentiel des exportations.
L’indice officiel PMI manufacturier est passé de 51,0 en août à 51,5 en septembre, et l’indice non officiel a brossé un tableau similaire du secteur manufacturier, qui gagne en dynamisme grâce à une demande étrangère plus forte.
Comme le montre le graphique, l’activité en Chine revient à ses niveaux d’avant la pandémie aussi bien pour le secteur manufacturier que pour celui des services. En plus de la reprise de la demande après l’effondrement provoqué par le coronavirus, le PMI officiel a montré que l’activité dans le secteur des services chinois s’est développée à un rythme plus rapide en septembre, ce qui est particulièrement encourageant.
Situation plus contrastée au Japon
Si la production industrielle a continué de progresser, il n’en est pas de même pour les ventes de détail.
La production industrielle a augmenté de 1,7 % en août par rapport au mois précédent, stimulée par le rebond de la production d’automobiles et de pièces automobiles ainsi que de fer, d’acier et de métaux non ferreux.
Par contre, les ventes au détail ont enregistré leur sixième mois consécutif de baisse en août, les inquiétudes concernant la fragilité de la reprise économique ayant freiné les dépenses de consommation. Après une chute de 2.8% en juillet, elles ont encore reculé de 1.9% en août, ces dernières étant déjà fortement fragilisées depuis la hausse de la TVA en octobre 2019.
Rester attentif au prix du baril
Il demeure un indicateur phare, pour le momentencore, de la tenue de l’économie mondiale et se montre actuellement très timoré. Il faut dire qu’il est confronté à un problème venant de la demande mais également de l’offre.
De la demande, cela n’étonnera plus personne, compte tenu de la faiblesse de cette dernière et de la crainte que fait peser une deuxième vague.
Concernant l’offre, on pourrait avoir le sentiment que l’OPEP+ a cadenassé l’offre et qu’elle maitrise cette dernière, mais dans les faits il n’en est rien et la hausse de l’offre dans le contexte d’une demande atone pousse le prix du baril à la baisse. Ainsi, l’offre est bousculée par le fait que le champ pétrolier de Sarir en Libye, qui produisait plus de 300 000 barils par jour l’année dernière, a repris sa production après que les forces de l’Est aient levé un blocus de huit mois sur les installations.
Et évidemment le résultat des élections américaines ne sera pas neutre sur le prix du baril et le débat cette nuit n’a pas vraiment apporté d’éléments neufs .
Mais une victoire de Joe Biden aux élections présidentielles américaines pourrait entrainer des changements de politique qui auraient comme conséquence encore plus de pression à la baisse sur les prix car la production vénézuélienne et iranienne reviendrait probablement.