La semaine sera rythmée par d’une part les premiers résultats des entreprises américaines….
La Chine sort de sa torpeur
La semaine sera rythmée par d’une part les premiers résultats des entreprises américaines, par la réunion de la BCE jeudi et d’autre part par une batterie impressionnante de chiffres sur l’économie chinoise.
La Chine se réveille
Selon les estimations, au deuxième trimestre, le PIB chinois aurait progressé de 2.2% en chiffres annuels, mais il faudra attendre jeudi la confirmation de ce chiffre. Le même jour, nous aurons les chiffres des ventes de détail et de la production, deux indicateurs très importants pour mesurer l’ampleur de la reprise.
Et demain, les chiffres de la balance commerciale chinoise devraient également nous donner une indication si l’on assiste à une reprise timide du commerce international.
Pour soutenir la reprise de l’activité, les autorités monétaires continuent d’injecter des liquidités, ce qui a eu comme conséquence une hausse de 22.3% des nouveaux crédits au mois de juin par rapport au mois de mai. Soit 9% plus élevé qu’il y a un an.
Cela a porté les prêts bancaires au cours du premier semestre de cette année à un niveau record de 12,09 billions de yuans (1,72 billions de dollars), battant un précédent pic de 9,67 billions de yuans au cours du premier semestre de 2019, soit l’équivalant approximativement au PIB annuel du Canada.
Dernier indicateur positif, les ventes de voitures ont progressé de 11.6% en juin en taux annuel, soit le troisième mois de hausse.
Les bourses asiatiques sont soutenues ce matin par ces perspectives plus favorables en Chine et le yuan se maintient juste en dessous du seuil de 7 par rapport au dollar (voir graphique).
Réunion de l’OPEP
Mais la semaine sera aussi marquée par la réunion de l’OPEP+ au cours de laquelle ses membres devraient réduire leurs réductions de production à 7,7 millions de barils par jour en août, contre 9,6 millions de barils actuellement.
Cette réduction attendue de la baisse de la production est peut-être le signe d’un optimisme accru des producteurs quant à une reprise de la demande mondiale de pétrole. Selon l’AIE, on devrait connaitre une légère amélioration de la demande mondiale de pétrole, et elle table sur une demande de 92,1 millions de barils par jour en moyenne (soit une baisse de 7,9 millions de barils par jour par rapport à 2019) pour 2020 ; et une demande moyenne pour 2021 estimée à 97,4 millions de barils par jour.
L’équilibre est cependant fragile entre les craintes d’une rechute de la demande en cas de nouveaux confinements, et une reprise de la production aux Etats-Unis, ainsi que le retour sur le marché de la Lybie. Le prix du baril se cherche un point d’équilibre comme illustré par le graphique du WTI.
Sommet européen
La semaine sera aussi rythmée par un sommet européen le 17 et 18 juillet, mais peut-être pas par un accord, car le chemin semble encore long pour obtenir un consensus.
Et pourtant, l’Europe a besoin d’avancer et de se doter d’un plan ambitieux pour relancer l’économie surtout vu les divergences d’un pays à l’autre. J’ai d’ailleurs publié une carte blanche à ce sujet que je vais publier sur mon blog cet après-midi.
Pour autant, les indicateurs en Europe montrent un redressement plus rapide que prévu mais qui ne gomme pas toute la baisse engendrée par la période de confinement.
Ainsi, la production industrielle en France a bondi de 19.6% en mai dépassant toutes les prévisions, mais après une chute sans équivalent de 20.6% le mois précédent. Ce qui, selon l’INSEE, fait qu’elle reste 21% en dessous de son niveau d’avant crise en février.
Chômage au Canada
Pour rester sur des notes positives, le taux de chômage au Canada est passé de 13.7% à 12.3%, avec la création de 952.900 emplois en juin contre 289.600 le mois précédent. Et le taux de participation est passé de 61.4% à 63.8%.