La Chine se détache

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Les chiffres de la balance commerciale chinoise viennent confirmer mes propos d’hier sur l’excellente ….

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Les chiffres de la balance commerciale chinoise viennent confirmer mes propos d’hier sur l’excellente tenue de l’économie chinoise.

Activité soutenue

Non seulement les exportations restent solides, mais en plus les importations ont connu une très forte hausse, signe d’une reprise de la demande intérieure qui faisait défaut jusqu’à présent.

Comme le montre le graphique, les exportations ont augmenté de 9.9% en taux annuel, confirmant la reprise du commerce international, et surtout les importations ont progressé de 13.2% en septembre contre un recul de 2.1% le mois précédent.

La hausse de ces importations est le signe d’une reprise de la demande intérieure et elles ont aussi bénéficié de la hausse du yuan qui a augmenté le pouvoir d’achat des chinois.

Résultat, le surplus de la balance commerciale s’est fortement réduit en passant de 58.93 milliards de dollars à 37 milliards de dollars, et par rapport aux Etats-Unis le recul est plus modeste en passant de 34.24 milliards de dollars à 30.75 milliards de dollars.

Pour corroborer mes propos d’hier sur l’ouverture de la Chine aux investisseurs étrangers, elle devrait émettre cette semaine une obligation pour un montant de 6 milliards de dollars qui serait accessible pour la première fois aux investisseurs institutionnels basés aux Etats-Unis.

Cette émission serait scindée en plusieurs tranches de trois, cinq, dix et trente ans, et devrait connaitre un intérêt de la part des investisseurs. Fitch a déclaré avoir attribué la note A+/stable aux obligations en dollars américains émises par la Chine.

Résultats du troisième trimestre

Inévitablement, les résultats des entreprises vont encore être impactés par la crise du coronavirus, mais toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne.

Mais la situation devrait être moins grave qu’au deuxième trimestre où le recul des bénéfices avait été en moyenne de 31%, car ils sont attendus en moyenne en recul de 21%. Cependant, comme le montre le graphique, les résultats seront très différents d’un secteur à l’autre.

Ces attentes montrent que la tendance de fond n’a pas changé et s’est même accélérée avec une domination du secteur des nouvelles technologies. Cependant, une victoire de Biden pourrait aussi être favorable aux dépenses d’infrastructures et soutenir donc d’autres secteurs à l’avenir.

Par contre, le secteur des énergies n’est pas prêt de se reprendre, et l’OPEP+ va être une fois de plus confrontée au nouveau dilemme de maintenir ou pas sa réduction de production. Pour rappel, cette dernière a été réduite de 7.7 millions de barils par jour jusque fin décembre. Mais compte tenu des nouvelles mesures de restriction en Belgique, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en République Tchèque et j’en passe, la demande ne devrait pas redécoller, bien au contraire. Pour éviter de voir le baril repartir à la baisse, l’OPEP+ va donc très probablement prolonger encore une fois sa réduction de production.

Taux négatifs ?

Même si cela ne signifie nullement que les taux vont passer en territoire négatif, la BOE a sondé les banques sur leur capacité à gérer des taux nuls voir négatifs.

« Dans le cadre de ces travaux, nous sollicitons des informations détaillées sur la capacité actuelle de votre société à opérer avec un taux directeur nul, un taux directeur négatif ou un système de rémunération des réserves par paliers, ainsi que sur les mesures que vous devriez prendre pour préparer leur mise en application », a écrit la BOE aux banques.

Même si cette demande n’implique pas automatiquement que les taux vont passer en territoire négatif, cela a quand même pesé sur le taux du libor en sterling qui est tombé à son niveau le plus bas comme le montre le graphique (courbe bleue).

Sur ce même graphique, on retrouve aussi l’euribor 3 mois, en euro donc, qui a aussi touché son niveau le plus bas dans la perspective de nouvelles mesures de la BCE, compte tenu de la faiblesse de l’inflation, et des risques que font peser les nouvelles mesures de restriction en Europe sur cette dernière.

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