Le dollar joue de nouveau son rôle de valeur refuge dans la crainte d’une seconde vague et …
La crainte d’une seconde vague fige tout
Le dollar joue de nouveau son rôle de valeur refuge dans la crainte d’une seconde vague et alors même que la première n’a pas encore fini d’éreinter lourdement les pays d’Amérique Latine.
Valeur refuge
Le dollar et l’or jouent leur rôle de valeur refuge alors que la crainte d’une seconde vague s’amplifie, en particulier aux Etats-Unis.
Comme le montre le graphique, le nombre de nouveaux cas aux Etats-Unis est reparti à la hausse et dans certains Etats on peut véritablement parler de seconde vague.
Même si les marchés financiers font preuve d’une résilience étonnante, la crainte d’une seconde vague pourrait provoquer une onde de choc à l’économie américaine et encore un peu plus affecter le marché du travail.
Plusieurs membres de la FED se sont déjà exprimés sur la nécessité d’un plan de relance de la part du gouvernement en s’inquiétant de l’état du marché de l’emploi. La président de la FED de Boston, Eric Rosengren, a fait part de son inquiétude sur la façon dont les Etats-Unis ont géré le déconfinement. Et il a rappelé que les mesures importantes prises par la FED ne sont pas à elles seules suffisantes pour assurer la reprise.
A côté de la situation aux Etats-Unis, celle en Amérique Latine est encore plus catastrophique pour des pays comme le Brésil ou le Mexique qui ont ignoré dans un premier temps la pandémie. Avec comme résultat que le Brésil est le deuxième pays au monde en termes de nombre de décès, derrière les Etats-Unis.
Comme partout ailleurs, les banques centrales ont baissé significativement leur taux, mais, vu la chute attendue des PIB et les dérapages budgétaires, les risques de baisse de rating sont extrêmement élevés.
Baisse de taux
A propos de baisse de taux, la banque centrale de Russie a décidé de réduire de 100 bp son taux pour le ramener à 4.50%, un niveau record.
Pour autant, cela ne l’empêche pas d’envisager encore d’autres baisses de taux à l’avenir si la situation économique l’exige, d’autant plus qu’avec un taux d’inflation à 3.1%, elle dispose d’une marge de manœuvre par rapport à son objectif de 4%.
Le rouble n’a pas tellement évolué après cette annonce, mais il faut dire qu’il a profité ces derniers temps de la hausse et stabilisation du prix du baril.
Sterling sous pression
Par contre, le sterling demeure sous pression (voir graphique), malgré la hausse du prix du baril et malgré le rebond des ventes de détail.
Ces dernières ont rebondi nettement en mai avec une hausse de 12% après une chute de 18% en avril. Mais même si les ventes non alimentaires ont connu une hausse de 23.7%, elles avaient dévissé de 42.1% en avril.
Le sterling reste sous pression parce que la Grande-Bretagne n’est pas encore tout à fait sortie de la phase de confinement. Boris Johnson devrait annoncer demain en principe la fin du confinement le 4 juillet prochain.
Il est aussi sous pression parce que la dette est passée à 100% du PIB, une première depuis 1963. Alors certes, la Grande-Bretagne n’est pas le seul pays à voir son endettement s’envoler, mais elle est bien isolée et doit en plus de la gestion de la crise négocier des accords commerciaux suite aux Brexit.
Et c’est donc le troisième facteur qui explique la baisse du sterling vu l’incertitude que cela crée et surtout des risques de hausse des tarifs douaniers en l’absence d’accord avec l’UE.