Les investisseurs testent la BOJ

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La BOJ est soumise à une pression intense alors qu’elle se réunit ces mardi et mercredi et qu’elle dépense sans compter  pour défendre son objectif de rendement.

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La BOJ est soumise à une pression intense alors qu’elle se réunit ces mardi et mercredi et qu’elle dépense sans compter  pour défendre son objectif de rendement.

Une BOJ sous pression

Malgré des interventions successives, et surtout des achats pour l’équivalent de plus de 39 milliards de dollars vendredi, la BOJ n’est pas parvenue à faire revenir le rendement de l’obligation à 10 ans en dessous des 0.50%.

Cette situation est d’autant plus préoccupante pour la BOJ qu’il est prématuré d’envisager une remontée des taux à ce stade et de voir le yen par conséquent encore plus se renforcer. Il faut aussi souligner que la perspective de voir la FED ralentir le rythme des hausses de taux a pesé sur le dollar, ce qui mécaniquement a encore un peu plus renforcé le yen.

Même si on sait que lors de cette réunion, la BOJ va revoir à la hausse ses prévisions d’inflation, elle va sans doute affirmer sa volonté de continuer à défendre sa politique monétaire actuelle. Ce qui signifie que le bras de fer avec le marché va se poursuivre encore un moment.

Cette forte hausse du yen a comme conséquence que le Nikkei est dans le rouge ce matin et affiche la moins bonne des performances depuis le début de l’année.

L’Allemagne pourrait éviter la récession

Car le PIB au quatrième trimestre n’est pas tombé en territoire négatif, mais a stagné, ce qui a permis à l’Allemagne d’afficher une croissance de 1.9% en 2022.

Ce chiffre est en phase avec la remontée des indices de confiance, aussi bien des entreprises que des ménages, et la baisse de l’inflation a contribué clairement à cette amélioration.

Mais la situation demeure fragile et si l’on constate une légère amélioration, ce chiffre pour le quatrième trimestre n’est qu’une première estimation et une remontée des prix de l’énergie pourrait mettre à mal ce scénario.

La Coupe du Monde sauve la croissance !

En tout cas en Grande-Bretagne, il semblerait que la croissance de 0.1% observée au mois de novembre ait été stimulée par les buveurs lors de la Coupe du monde et les ventes de jeux vidéo.

C’est en tout cas ce qui ressort des chiffres qui montrent que le secteur de la restauration et des boissons a fait un bond de 2.2% en novembre suite au fait que les Anglais se sont rendus dans les pubs pour regarder la Coupe du monde.

Mais le tableau n’a rien d’idyllique, car la production industrielle a reculé de 0.5% sur le mois, et les grèves à répétition en décembre risquent d’avoir fortement affecté l’ensemble de l’économie.

Bonne nouvelle pour la FED

Après le recul de l’inflation, une autre bonne nouvelle a été publiée qui devrait réjouir la FED, à savoir les perspectives d’inflation des consommateurs américains.

Selon l’enquête de l’Université de Michigan, les perspectives d’inflation à un an sont passées de 4.4 % en décembre à 4.0 % ce mois-ci, soit le chiffre le plus bas depuis avril 2021. Et même si elles ont légèrement progressé à l’horizon de cinq ans à 3.0 % contre 2.9 % le mois dernier, elles demeurent dans une fourchette acceptable.

Et cette baisse des perspectives d’inflation a eu un effet positif sur le moral des ménages comme le montre l’indice de confiance publié par cette même université.

Baisse de l’inflation aussi à l’Est

L’année 2022 s’est terminée sur des taux d’inflation en recul dans la majorité des pays d’Europe de l’Est, même s’ils demeurent encore à des niveaux extrêmement élevés.

Même si le chiffre est inférieur aux prévisions, l’inflation en Hongrie a terminé l’année avec un taux d’inflation de 24.5% et demeure le taux d’inflation le plus élevé de la région.

En Slovaquie, l’inflation s’est maintenue à 15.4 % en décembre, ce qui reste le taux le plus élevé depuis plus de 22 ans mais est aussi inférieur aux prévisions.

Par contre, l’inflation a baissé en Roumanie à 16.37%, en Pologne à 16.6% et en République tchèque à 15.8%.

Ce recul est évidemment une bonne nouvelle, et les Banques centrales avaient déjà laissé entendre qu’elles arrivaient tout doucement à la fin de leur cycle de resserrement. Seule incertitude, l’étroitesse des marchés du travail qui pourrait les obliger à garder les taux plus élevés pendant plus longtemps.

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