Un pic, mais …

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C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap ! Ah ! c’est sans doute un peu court de déjà tirer des conclusions sur le recul de l’inflation aux Etats-Unis.

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C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap ! Ah ! c’est sans doute un peu court de déjà tirer des conclusions sur le recul de l’inflation aux Etats-Unis.

Le recul de l’inflation

L’inflation aux Etats-Unis a, jeudi, reculé nettement plus que prévu provoquant un très net recul du dollar, des rendements obligataires et une hausse euphorique des bourses.

D’un mois à l’autre, le taux d’inflation a progressé de 0.6% passant en taux annuel de 8.2% à 7.7%, se situant sous les 8% pour la première fois depuis février.

D’un mois à l’autre, le taux d’inflation moins l’alimentation et l’énergie a progressé de 0.3%, soit un taux annuel à 6.3% contre 6.6% en septembre.

Les marchés n’attendaient que ce signal pour s’engouffrer dans l’espoir que l’inflation aux Etats-Unis a bien atteint un pic qui justifie une FED plus accommodante. La probabilité d’une hausse de seulement 0.50% des taux en décembre en est sortie fortement renforcée, ce qui a provoqué un recul très net du rendement du Treasury 2 ans.

La réaction du dollar a été inversement proportionnelle et il a abandonné une bonne partie du terrain qu’il occupait par rapport à toutes les devises, alors que la bourse américaine se réjouissait avec un rebond spectaculaire.

Attention cependant à l’euphorie et la FED n’est pas encore prête à baisser la garde comme l’a d’ailleurs rappelé le gouverneur de la Réserve fédérale, Christopher Waller. « Nous sommes à un point où nous pouvons commencer à penser peut-être à aller à un rythme plus lent. Mais nous ne nous adoucissons pas… Arrêtez de prêter attention au rythme et commencez à prêter attention à où sera le point final. Tant que nous n’aurons pas réduit l’inflation, ce point final est encore loin d’être atteint ».

Car avec un taux d’inflation à 7.7% c’est encore « énorme » selon lui et même si c’est une bonne nouvelle, il faut qu’il soit suivi d’autres indicateurs similaires pour montrer de manière convaincante que l’inflation ralentit.

Le rapport publié la semaine dernière faisant état d’une inflation plus faible que prévu en octobre était une “bonne nouvelle”, mais il ne s’agissait que d’un “point de données” qui devrait être suivi d’autres lectures similaires pour montrer de manière convaincante que l’inflation ralentit, a-t-il déclaré.

L’économie de l’UE à un tournant

C’est en ces termes que la Commission qualifie la situation en présentant ses prévisions de croissance et d’inflation. Si elle se montre plus optimiste pour cette année, par contre, pour l’année prochaine le constat est moins rose.

Pour cette année, la Commission table sur un taux de 3.3% pour l’UE et de 3.2% pour la zone euro contre 2.7% précédemment, même si elles vont rentrer toutes les deux en récession au dernier trimestre de cette année. Ce qui explique pourquoi, pour 2023, la Commission ne table plus que sur une croissance de 0.3% pour les deux.

Concernant l’inflation, elle sera plus élevée et cela plus longtemps que prévu. La Commission l’estime à 9.3% dans l’UE pour cette année et 8.5% pour la zone euro, à 7% dans l’UE et à 6.1% dans la zone euro en 2023 et à 3% et 2.6% en 2024.

Mais ces prévisions sont marquées d’un haut degré d’incertitude et je cite la Commission,  « les perspectives économiques restent entourées d’un degré d’incertitude exceptionnel, du fait que la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine se poursuit et que le potentiel de nouvelles perturbations économiques est loin d’être épuisé. La plus grande menace découle de l’évolution défavorable du marché du gaz et du risque de pénuries, en particulier au cours de l’hiver 2023-24. Au-delà de l’approvisionnement en gaz, l’UE reste directement et indirectement exposée à de nouveaux chocs sur d’autres marchés de matières premières sous l’effet des tensions géopolitiques ».

Assouplissement ?

Les bourses ont aussi été portées par des annonces en Chine, d’une part portant sur un très léger assouplissement des règles de quarantaine pour les étrangers arrivant en Chine. Et d’autre part demandant aux institutions financières d’apporter davantage de soutien aux promoteurs immobiliers.

Sur ce dernier point, selon les informations disponibles, si un prêt doit arriver à échéance dans les six mois, les sociétés immobilières peuvent être autorisées à reporter les remboursements d’une année supplémentaire.

Le plafond de la dette

La question est déjà évoquée aux Etats-Unis, alors qu’il est ressorti que les démocrates ont conservé le contrôle du Sénat après que la sénatrice du Nevada, Catherine Cortez Masto, ait battu l’ancien procureur général du Nevada, Adam Laxalt. Avec cette victoire, les démocrates se retrouvent ainsi à la tête d’un Sénat à 50-50, la vice-présidente Kamala Harris ayant la voix décisive. Et une  victoire des démocrates au second tour du scrutin du 6 décembre en Géorgie entre le sénateur démocrate Raphael Warnock et son adversaire républicain Herschel Walker donnerait au parti la majorité absolue, ce qui renforcerait son influence sur les commissions, les projets de loi et le choix des juges.

Mais les républicains devraient prendre le contrôle de la Chambre des représentants en sachant que pour le moment ils ont remporté 211 sièges contre 206 pour les démocrates et alors qu’il faut 218 sièges pour avoir la majorité.

En cas de majorité, ils ont déjà annoncé vouloir essayer d’annuler la législation pour lutter contre le changement climatique promulguée par Biden.

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