La balle inflationniste au centre de nouveau

Mode Expresso

L’incertitude politique concernant les résultats des élections aux Etats-Unis a remis la balle inflationniste au centre des attentions.

Mode Lungo

L’incertitude politique concernant les résultats des élections aux Etats-Unis a remis la balle inflationniste au centre des attentions.

Chiffres d’inflation

Cet après-midi sera publié le chiffre d’inflation aux Etats-Unis qui viendra rappeler que la décrue sera lente et que la FED restera encore à la manœuvre pour un moment.

L’inflation générale est attendue en hausse de 0.6% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui passerait de 8.2% à 8%, alors que l’inflation de base est attendue en hausse de 0.5% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui évoluerait de 6.6% à 6.5%.

Un frémissement en somme, tout au plus, rien qui n’indique une véritable décrue de l’inflation qui permettrait à la FED d’appuyer sur le bouton pause. Et il faut pour cela écouter les messages que n’arrêtent pas de distiller les membres de la Fed, qui sont, on ne peut plus explicites.

Dernier en date, celui du président de la Réserve fédérale de Minneapolis, Neel Kashkari, avec d’abord un rappel de la politique menée jusqu’à présent avec des hausses de taux « de manière agressive, mais en procédant par étapes, nous voyons comment l’économie évolue, nous voyons ce qui se passe dans les chaînes d’approvisionnement, et cela réduit le risque que nous dépassions notre objectif ».

Mais surtout, « toute discussion sur un pivot est totalement prématurée » a-t-il déclaré. « Lors de la prochaine réunion, qui aura lieu à la mi-décembre, je ne sais pas ce que nous allons faire. On parle beaucoup dans le public de la possibilité d’augmenter les taux de 50 points de base, de 75 points de base – ce sera certainement sur la table, mais est-ce que ça pourrait être quelque chose de plus que ça ? C’est également possible”.

Cette incertitude politique et le grand retour de l’inflation n’a pas été du goût des marchés boursiers qui ont corrigé.

Anticipations à la hausse

Toujours concernant l’inflation, selon la dernière enquête de la BCE, les anticipations d’inflation des consommateurs dans la zone euro ont été revues à la hausse en septembre.

Selon cette enquête, les consommateurs dans la zone euro anticipent désormais une inflation à 7,3% dans les douze mois à venir contre 6,9% en août. Mais surtout, concernant les anticipations d’inflation dans trois ans, la prévision moyenne est passée de 4,7% à 4,8%, signe que les consommateurs ne croient pas que la BCE parviendra à ramener l’inflation vers son objectif de 2% d’ici cette échéance.

Par contre, concernant l’évolution de leurs revenus, les ménages sont inquiets puisqu’ils tablent sur une hausse de ces derniers de 0.6% sur les 12 prochains mois contre une hausse de 1% le mois précédent.

Les plus optimistes sont les Espagnols alors que les Italiens se montrent particulièrement pessimistes, sans doute en partie parce qu’en septembre avaient lieu les élections.

Rechute

Rechute du prix du baril à cause des nouvelles mesures de restriction en Chine dans le cadre de la politique zéro-covid. Depuis le début de la semaine, le Brent a reculé de plus de 6% et le WTI de plus de 7%.

Selon les dernières informations, le centre manufacturier de Guangzhou a signalé plus de 2 000 nouveaux cas, ce qui constitue la pire épidémie de la ville à ce jour. Avec comme conséquences des millions d’habitants invités à se soumettre à un test de dépistage, et un quartier de la ville bouclé.

Le chiffre d’inflation aux Etats-Unis pourrait influencer les prix du baril en fonction de la tendance qui se dessine, ainsi que le fait qu’à partir du 5 décembre, l’Union européenne cessera ses importations de pétrole russe.

Mais la crainte d’une demande moindre de la part de la Chine pèse et pèsera sur les prix tant que la politique zéro-covid demeure.

Par contre, concernant le gaz, les perspectives sont moins réjouissantes concernant le prix surtout en l’absence d’accord sur un plafonnement de ce dernier.

Car c’est après avoir prévenu qu’elle renonçait à ce plafond que la présidente de la Commission a annoncé au Parlement européen que l’UE risquait de manquer de 30 milliards de mètres cubes, soit environ un quart de la capacité totale de stockage de gaz de l’UE, pour remplir les réservoirs de stockage de l’hiver suivant.

Subscribe
Notify of
0 Comments
Inline Feedbacks
View all comments