L’Arabie Saoudite aide la Russie

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L’Arabie Saoudite aide la Russie à financer sa guerre en décidant de réduire la production de pétrole et montre à l’Europe que de passer d’une dépendance à une autre n’est pas la solution.

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L’Arabie Saoudite aide la Russie à financer sa guerre en décidant de réduire la production de pétrole et montre à l’Europe que de passer d’une dépendance à une autre n’est pas la solution.

Décision de l’OPEP+

L’OPEP+ a bien décidé de réduire sa production de 2 millions de barils par jour, décision qui est clairement intervenue suite aux pressions de l’Arabie Saoudite. Et il ne faut pas oublier que ce pays n’a jamais condamné l’intervention militaire de la Russie.

Même si dans les faits, la réduction ne sera que de 1 à 1.1 million de barils par jour, cette décision a accentué la remontée du prix du baril, ce qui a provoqué la fureur de l’administration américaine et donné un goût très amer aux Européens.

Deuxième avertissement

Après S&P, c’est au tour de Fitch d’annoncer une baisse des perspectives pour le rating de la Grande-Bretagne qui passent de « stables » à « négatives ».

Fitch, dont le rating est un cran plus bas que S&P à AA-, justifie cette décision par le risque que fait peser le package fiscal sur le financement du déficit. Et s’inquiète aussi des conséquences sur la crédibilité de la politique monétaire et de l’impact négatif sur les marchés financiers de ces annonces.

Même si le sterling s’est légèrement repris par rapport au dollar, il demeure extrêmement fragile et met une énorme pression sur la BOE qui doit éviter de voir les marchés financiers s’emballer une nouvelle fois.

Les taux repartent à la hausse

Aux Etats-Unis dans l’attente des chiffres du chômage demain qui donneront une indication supplémentaire sur le ralentissement ou pas de l’économie. Et après deux indicateurs qui donnaient à penser que le ralentissement se faisait tout doucement sentir, deux autres indicateurs sont venus refroidir ce sentiment.

D’abord, le chiffre des créations d’emploi dans le secteur privé qui s’est élevé à 208.000 en septembre contre 185.000 le mois passé ne montre pas vraiment de ralentissement du marché de l’emploi.

Ensuite, l’indice ISM non manufacturier est resté quasiment inchangé, ce qui montre que le secteur des services fait plus que résister et que la demande est bien passée des biens aux services. Mais le sous-indice des prix montre une décrue de ces derniers ce qui est évidemment un signal important pour la FED d’une baisse des pressions inflationnistes.

Mais ces deux indicateurs sont venus rappeler que de nouvelles hausses de taux seront encore nécessaires et surtout que l’économie américaine est capable d’encaisser ces dernières.

Et les messages distillés par les membres de la FED ne varient pas et confirment la volonté de la Banque centrale. Dernier en date, celui de la présidente de la FED de Francisco, Mary Daly, « la voie a été très claire : nous allons augmenter le taux jusqu’à ce que nous soyons en territoire restrictif, puis nous allons le maintenir ».

Même si elle a aussi souligné que la FED n’allait pas augmenter les taux à tout crin en déclarant « nous ne relevons certainement pas les taux jusqu’à ce que quelque chose se brise ; nous sommes en fait tournés vers l’avenir ».

Ralentissement inéluctable

Les indices PMI des services en Europe, après les indices PMI manufacturiers, sont venus confirmer que la récession guettait l’Europe l’année prochaine.

Et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ne s’attend pas à autre chose puisqu’elle a révisé fortement à la baisse ses prévisions pour l’année prochaine. Selon ses prévisions, le volume du commerce mondial des marchandises en 2023 devrait connaitre une croissance de 1% alors qu’elle tablait sur un taux de 3.4% précédemment.

Et pour justifier cette révision, l’OMC explique que « la demande d’importations devrait faiblir sous l’effet d’un ralentissement de la croissance provoqué par divers facteurs dans les grandes économies. En Europe, la hausse des prix de l’énergie résultant de la guerre russo-ukrainienne entraînera une compression des dépenses des ménages et une augmentation des coûts dans le secteur manufacturier. Aux États-Unis, le resserrement de la politique monétaire entraînera des répercussions sur les dépenses sensibles aux taux d’intérêt dans les domaines du logement, de l’automobile et de l’investissement en capital fixe par exemple. La Chine reste confrontée à de nouvelles flambées de COVID-19 et à des perturbations de la production associées à une faible demande extérieure. Enfin, le gonflement de la facture des importations de combustibles, de produits alimentaires et d’engrais pourrait se traduire par une insécurité alimentaire et un surendettement dans les pays en développement ».

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