Tétanisé est le sentiment dominant

Mode Expresso

La France à la base est déjà un pays ingouvernable, mais après le résultat des élections elle le sera tout à fait et surtout totalement paralysée alors que des réformes majeures étaient indispensables.

Mode Lungo

La France à la base est déjà un pays ingouvernable, mais après le résultat des élections elle le sera tout à fait et surtout totalement paralysée alors que des réformes majeures étaient indispensables.

La gifle

C’est ainsi que la presse française titre ce matin le résultat des élections. Pour rappel, Ensemble à 245 sièges, 131 pour la Nupes et 89 pour le RN, ce qui veut dire que Macron a fait rentrer à l’assemblée le RN, lui qui se targuait de le faire disparaitre.

Mais surtout, compte tenu du poids de l’opposition, le gouvernement ne pourra pas facilement mener ses réformes et devra composer pour faire passer ses textes, ce qui va mettre à mal les intentions de réforme.

Pour le moment le spread entre les obligations françaises et allemandes n’a pas bougé mais c’est évidemment le risque de voir ce dernier s’élargir alors que la France a connu une forte hausse de son endettement.

L’économie ralentit

Personne ne s’en étonnera puisque c’est clairement l’intention de la FED pour faire baisser l’inflation. On va donc avoir de plus en plus d’indicateurs économiques qui vont marquer le pas.

Après le recul des ventes de détail, et le déclin dans l’immobilier, c’est au tour de la production industrielle de marquer le pas. Ainsi, la production manufacturière a reculé de 0.1% en mai après une hausse de 0.8% en avril, et si la production manufacturière a progressé de 0.2% c’est grâce à l’activité minière et pétrolière.

Et les utilisations des capacités industrielles ont reculé très faiblement, ce qui reflète donc un lent ralentissement mais qui n’est pas encore le signe d’une récession.

Ce ralentissement se reflète aussi dans le recul du prix du baril même si ce dernier reste extrêmement élevé.

Selon la BofA et plus précisément sa branche Securities, le risque de récession de l’économie américaine est de 40% l’année prochaine avec une inflation qui restera élevée.

Et clairement ce risque de récession est pris en compte par la FED mais ne la fera pas dévier de son objectif comme on peut le lire dans son rapport de politique monétaire, « l’engagement du Comité à restaurer la stabilité des prix – qui est nécessaire au maintien d’un marché du travail solide – est inconditionnel ».

Ce qu’a d’ailleurs aussi rappelé le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, « nous nous attaquons à l’inflation et nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la ramener à un niveau plus normal, qui pour nous doit être de 2 %. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que cela se produise ».

Pour ceux qui avaient encore un doute

Les importations chinoises de pétrole brut en provenance de Russie ont grimpé de 55 % par rapport à l’année précédente pour atteindre un niveau record en mai, détrônant l’Arabie saoudite en tant que premier fournisseur.

La Chine a également importé 260.000 tonnes de pétrole brut iranien malgré les sanctions américaines.

Au total, les importations de pétrole brut de la Chine ont augmenté de près de 12 % en mai par rapport au niveau le plus bas enregistré un an plus tôt, pour atteindre 10,8 millions de barils par jour, contre une moyenne de 10,3 millions de barils par jour en 2021.

Evidemment la levée des restrictions explique cette hausse de la demande, tout comme elle explique aussi le statu quo monétaire décidé par la Banque centrale de Chine ce matin.

Il faut dire qu’avec la hausse de 0.75% de la part de la FED la semaine passée, la Banque centrale chinoise ne veut pas courir le risque d’affaiblir sa devise en abaissant encore ses taux. Elle voit sans doute la chute du yen qui reste à son niveau le plus bas depuis plus de 20 ans par rapport au dollar.

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