Coup de chaud sur les bourses

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Coup de chaud sur les marchés boursiers provoqué par la hausse des taux aux Etats-Unis qui fait que ces derniers sont entrés en phase de « bear market ».

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Coup de chaud sur les marchés boursiers provoqué par la hausse des taux aux Etats-Unis qui fait que ces derniers sont entrés en phase de « bear market ».

Coup de chaud

Les chiffres d’inflation aux Etats-Unis continuent de faire des vagues et la perspective de voir la FED augmenter ses taux de 0.75% au lieu de 0.50% ce mercredi a pris de l’ampleur au fur et à mesure de la journée.

Et c’est clairement cette crainte qui a fait plonger les bourses qui s’inquiètent d’une hausse des taux qui ferait basculer l’économie en récession. Et la hausse des taux, qui était déjà assez impressionnante, s’est encore accélérée hier avec un rendement du Treasury 10 ans qui a atteint son niveau le plus élevé depuis avril 2011. Mais comme le rendement du Treasury 2 ans a suivi la même tendance et surtout a dépassé le 10 ans, nous assistons à une inversion de la courbe.

Or une inversion de la courbe est considérée comme un signal de récession aux Etats-Unis, l’économie encaissant négativement les hausses de taux de la FED. Et c’est cette crainte qui a poussé les marchés boursiers à la baisse une nouvelle fois et qui explique que nous sommes maintenant entrés en phase de « bear market ».

Et si on regarde en particulier le S&P 500, il a chuté d’environ 22 % depuis son record de clôture du 3 janvier, et plus des deux tiers des actions de cet indice  sont en baisse de plus de 20 % par rapport à leur sommet.

Récession ?

Le mot est lâché aux Etats-Unis même si l’inversion de la courbe s’est déjà observée cette année brièvement et n’est pas une vérité.

Par contre l’économie britannique montre une dégradation encore plus rapide que prévu. En effet, le PIB a reculé de 0.3% en avril après une baisse de 0.1% en mars, ce qui fait craindre un recul sur l’ensemble du trimestre.

Cela ne devrait cependant pas faire dévier la BOE de sa trajectoire et on attend une hausse de 0.25% du taux directeur ce jeudi.

Effets en cascade

La hausse des taux aux Etats-Unis a évidemment des répercussions sur les autres taux et entrainent l’ensemble de ces derniers à la hausse.

C’est en particulier le cas du taux 10 ans au Japon, ce qui a poussé la BOJ à augmenter ses achats pour contenir cette poussée et surtout essayer de faire revenir le rendement dans son objectif. Au lieu de procéder à des achats pour 500 milliards de yen, elle a revu ces derniers à 800 milliards de yens et s’est montrée très décidée à encore intervenir.

En zone euro, c’est le risque de fragmentation, à savoir la divergence des conditions financières entre pays qui préoccupe les investisseurs. Pour illustrer ce risque il suffit d’observer l’envolée du rendement de l’obligation italienne dont le rendement a dépassé les 4% et qui est donc à son niveau le plus élevé depuis 2014.

Et les taux sont aussi fortement à la hausse dans les pays où les Banques centrales ont déjà augmenté leur taux et où on attend encore de fortes hausses , ce qui a poussé le rendement canadien à 2 ans à son plus haut depuis juin 2008, et l’australien son plus haut depuis avril 2012.

L’envolée est encore plus impressionnante en République tchèque alors que se profile une nouvelle hausse de taux la semaine prochaine qui pourrait même être de 0.75% selon les dires d’un membre de la Banque centrale. Mais j’aurais tout aussi bien pu prendre les taux en Pologne car les pays d’Europe de l’Est ont entamé bien avant les autres le mouvement d’ajustement des taux.

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