Un coup de pouce, mais sans doute insuffisant

Mode Expresso

On s’y attendait après l’avalanche de mauvais indicateurs, la Banque centrale de Chine a réduit son taux de référence  pour les prêts hypothécaires, mais plus qu’attendu.

Mode Lungo

On s’y attendait après l’avalanche de mauvais indicateurs, la Banque centrale de Chine a réduit son taux de référence  pour les prêts hypothécaires, mais plus qu’attendu.

Un premier pas ?

La Banque centrale a donc décidé de réduire de 0.15% le taux des prêts à 5 ans à 4.45% et de laisser inchangé celui à 1 an à 3.70%. Il s’agit de la plus forte baisse depuis 2019.

Cette décision suscite plusieurs réflexions. En n’agissant que sur le taux à 5 ans, les autorités privilégient le marché immobilier, qui, il y est vrai, n’a cessé de baisser. Par contre, en ne modifiant pas son taux à 1 an, les autorités indiquent qu’elles ne sont pas dans une logique d’un large assouplissement monétaire. Ce n’est donc probablement pas un premier pas.

Et dernière réflexion, cela démontre quand même que la situation économique est préoccupante, et que tant que la politique zéro-Covid sera en place l’économie devrait souffrir.

Cette décision a un peu renforcé le yuan, en même temps il faut bien reconnaitre que le dollar a glissé légèrement par rapport à la majorité des devises. Et les bourses asiatiques sont dans le vert alors que la bourse américaine avait clôturé dans le rouge.

Tout arrive !

Restons en Asie, pour la première fois en 7 ans, le taux d’inflation au Japon a dépassé l’objectif de 2% de la BOJ.

Mais il n’y a pas lieu de se réjouir car cet objectif a été atteint parce que les coûts de l’énergie et d’autres produits de base importés ont augmenté. C’est donc essentiellement une inflation importée qui pénalise aussi bien les ménages que les entreprises.

Et d’ailleurs les salaires réels ont reculé sur les trois premiers mois de l’année, ce qui devrait évidemment peser sur la consommation et donc sur la croissance. Ce chiffre est donc trompeur et la BOJ devrait maintenir sa politique accommodante compte tenu des perspectives peu encourageantes pour la croissance.

Pas étonnant

On ne s’étonnera pas après la publication du chiffre d’inflation en Grande-Bretagne que le moral des consommateurs soit au plus bas. C’est ce qui ressort de l’indice GfK qui a atteint un niveau sans précédent depuis son lancement en 1974.

Et l’indice à 12 mois est quasiment au niveau record d’avril 2020 au moment de la période de confinement.

Il faut dire que la hausse de l’inflation devrait se poursuivre alors qu’elle atteint déjà le niveau le plus élevé par rapport à la majorité des pays occidentaux et que la BOE a déjà resserré plus rapidement ses taux ce qui pèse sur l’économie.

Pas étonnant non plus que le chiffre des ventes de détail publié ce matin devrait montrer que ces dernières ont reculé en taux annuel de 7.2% en avril contre un taux de 0.9% en mars.

Petite hausse de l’euro

L’euro s’est un peu redressé par rapport au dollar après les minutes de la dernière réunion de la BCE.

Il ressort de ces dernières que ses membres s’inquiètent de la hausse de l’inflation et que la question maintenant est de savoir quand il faudra agir. On peut en effet y lire que « certains membres ont estimé qu’il était important d’agir sans délai excessif ». Et surtout, « un risque a également été perçu que, si le Conseil des gouverneurs ne signalait pas un processus plus rapide de normalisation de la politique, les anticipations d’inflation continueraient à augmenter ».

Ces minutes confirment donc que la BCE devrait, lors de sa réunion du 9 juin, mettre fin à son programme d’assouplissement quantitatif et ouvrir la voie à une première hausse de taux lors de sa réunion de juillet.

Ce scénario a donc renforcé l’euro mais également poussé le rendement du Bund à 2 ans à son niveau le plus élevé depuis plus de 10 ans.

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