La carotte et le bâton !

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Les membres des différentes Banques centrales gardent un discours agressif pour maintenir la pression pour réduire les anticipations d’inflation tout en ouvrant la porte à une baisse des taux si l’inflation recule.

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Les membres des différentes Banques centrales gardent un discours agressif pour maintenir la pression pour réduire les anticipations d’inflation tout en ouvrant la porte à une baisse des taux si l’inflation recule.

La carotte et le bâton

Il suffit de se référer aux propos de Bullard, président de la FED de Saint-Louis, pour comprendre les intentions des Banques centrales. « Plus nous parviendrons à maîtriser l’inflation et les anticipations d’inflation, mieux nous nous porterons. Et dans les années de sortie, 23 et 24, nous pourrions abaisser le taux directeur parce que nous avons maîtrisé l’inflation ».

Taper vite et fort, car elles ont mis du temps à prendre la pleine mesure de la hausse de l’inflation et de sa durée, mais tout en laissant espérer que la hausse des taux ne sera pas très longue.

Et si l’on observe les anticipations d’inflation il faut constater que ces dernières se sont légèrement tassées aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, preuve que le message des Banques centrales est entendu.

Mais ce n’est donc pas le moment de baisser la garde et les banquiers centraux continuent de le marteler à l’instar de Villeroy, président de la Banque de France, « la menace numéro un à court terme est l’inflation… C’est notre responsabilité en tant que Banques centrales et nous acceptons cette responsabilité et nous nous engageons à maîtriser l’inflation ».

Et le Vice-président de la BCE, Visco, même s’il évoque plutôt des hausses graduelles de taux a clairement laissé entendre que la BCE devrait augmenter ses taux en juillet.

Car la pression inflationniste ne diminue pas comme l’a encore rappelé la publication de l’indice des prix à la production en Allemagne. Cet indice a en effet progressé de 2.8% en avril par rapport à mars, soit un taux annuel à un niveau record de 33.5%.

En cause, bien évidemment la hausse vertigineuse des prix de l’énergie, le prix du gaz ayant augmenté de 154.8% par rapport à avril 2021.

Le changement dans la continuité

Le parti travailliste a remporté les élections en Australie et revient au pouvoir après 9 ans d’absence. Même si le nouveau premier ministre a manifesté son intention d’avoir une approche plus attentive aux questions environnementales, cela ne devrait pas entrainer de bouleversements majeurs.

Et d’ailleurs la Banque centrale, qui a augmenté ses taux plus vite qu’annoncé, a confirmé ce matin qu’elle maintenait sa ligne de conduite faite de hausses de taux tout en restant prudente dans le resserrement.

Car à contrario d’autres Banques centrales, elle n’a pas l’intention de réduire son bilan par des ventes d’obligations, mais de laisser tout simplement ces dernières arriver à échéance. Avec un bilan de 600 milliards de dollars australiens, il faudra cependant du temps car, selon le gouverneur adjoint, seulement environ 4 milliards de dollars australiens d’obligations arrivent à échéance cette année, et 13 milliards de dollars australiens supplémentaires en 2023.

Ensuite, les échéances s’échelonneront entre 35 et 47 milliards de dollars australiens par an jusqu’en 2031, mais de ces 600 milliards, 188 milliards prêtés aux banques commerciales seront également remboursés en 2023 et 2024, ce qui réduira encore la taille du bilan de la RBA.

On le voit de nouveau, la prudence reste de mise de la part des Banques centrales qui ne veulent pas resserrer trop brutalement les taux. Mais la hausse de l’inflation n’épargne personne avec l’annonce ce matin d’un taux d’inflation qui a atteint le taux de 3.3% en avril à Singapour, soit son niveau le plus élevé depuis février 2012.

Petit recul du dollar

Entre autre par rapport au yuan suite à la baisse des taux de vendredi et sur des perspectives d’un certain relâchement dans les mesures de restriction.

Mais il recule aussi par rapport au dollar néo-zélandais dans l’attente de la réunion de la Banque centrale qui devrait augmenter ses taux de 0.50% ce mercredi.

Il est en baisse aussi parce que la FED n’est plus la seule à augmenter ses taux et que même la BCE va procéder à des hausses de taux dans les mois qui viennent.

En plus, une reprise dans l’activité en Chine signifie une hausse de la demande pour les matières premières ce qui est favorable à des devises comme le dollar australien ou canadien.

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