Les bourses asiatiques malmenées

Mode Expresso

Il n’y a aucune accalmie dans les destructions des habitations et bâtiments civils de la part des Russes, bien au contraire, mais le fait que le dialogue se poursuit a entrainé une nette baisse du prix du baril. Mais ce n’est pas la seule raison.

Mode Lungo

Il n’y a aucune accalmie dans les destructions des habitations et bâtiments civils de la part des Russes, bien au contraire, mais le fait que le dialogue se poursuit a entrainé une nette baisse du prix du baril. Mais ce n’est pas la seule raison.

Recul du prix du baril

Le prix du Brent a reculé de pratiquement 8% hier sur l’espoir que les discussions entre les Russes et les Ukrainiens aboutissent à un cessez-le-feu, première étape mais qui est déjà extrêmement compliquée à atteindre.

Mais la deuxième raison de cette chute tient au fait que la Chine a enregistré hier sa plus forte hausse du nombre d’infections quotidiennes pour atteindre le niveau le plus élevé depuis deux ans.

Les chiffres semblent dérisoires car on parle pour toute la Chine de 3.507 cas, mais il a doublé en un jour, et compte tenu de la politique zéro Covid, ce chiffre entraine des mesures drastiques. Conséquences des villes sont confinées, les voyages sont interdits, et des vols sont détournés des régions en quarantaine. La crainte est que ces nouvelles mesures de restriction ne pèsent sur la croissance et donc sur la consommation de pétrole, ce qui est donc le deuxième facteur expliquant ce recul du prix du baril.

Et pourtant…

L’économie chinoise montrait des signes de reprise en début d’année, mais c’était avant la guerre en Ukraine et la reprise des contaminations.

Ainsi, la production industrielle a augmenté de 7,5 % en janvier-février par rapport à l’année précédente, soit le rythme le plus rapide depuis juin 2021 et contre un taux de  4,3 % en décembre.

Les ventes au détail affichent aussi une solide reprise car elles ont augmenté de 6,7 % en glissement annuel, grâce à la hausse de la demande pendant les vacances du Nouvel An lunaire et les Jeux olympiques d’hiver. Il s’agit également de la progression la plus rapide depuis le mois de juin de l’année dernière, et elle a dépassé les attentes qui prévoyaient une augmentation de 3,0 %. Et elles doivent être comparées avec le chiffre de 1.7% du mois de décembre.

Est-ce parce que ces indicateurs sont meilleurs que prévu, mais ce matin, la Banque centrale chinoise a maintenu ses taux directeurs inchangés, alors que les espoirs d’une baisse étaient importants.

Cette absence de baisse des taux, mais surtout la résurgence des cas en Chine, qui fait craindre un fort ralentissement de la croissance, expliquent la nouvelle chute des indices de Hong Kong et de Shangaï.

L’attente de la hausse des taux

La perspective d’une hausse des taux de la part de la FED explique aussi la nervosité sur les bourses et en particulier sur les bourses asiatiques, car une hausse des taux entrainera inéluctablement une sortie de capitaux vers les Etats-Unis.

Le rendement du Treasury 2 ans a poursuivi son mouvement de hausse dans l’attente de cette réunion, et preuve que la hausse concerne plutôt la partie courte de la courbe, l’écart entre le rendement du 10 ans et du 5 ans est proche de zéro.

Hausse de l’inflation en Suède aussi

La Banque centrale de Suède viendra-t-elle rejoindre la cohorte des Banques centrales qui vont augmenter leur taux cette année ? C’est bien possible après la publication du taux d’inflation.

Elle n’échappe pas à la tendance générale avec une hausse de 0.9% d’un mois à l’autre, soit un taux de 4.5%, et de 3.4% en excluant l’énergie, soit le taux le plus élevé depuis 1993.

Un peu comme la BCE, ces chiffres devraient inciter la Riskbank à augmenter ses taux plus vite que prévu, et une hausse de minimum 0.25% avant la fin de l’année devient le scénario le plus probable.

Mais le pas de la hausse des taux n’est pas aussi simple et malgré la hausse de l’inflation la majorité des Banques centrales agira avec circonspection. C’est clairement ce qui ressort des minutes de la dernière réunion de la Banque centrale d’Australie.

Malgré le constat que la guerre en Ukraine entrainera une hausse de l’inflation, « le Conseil d’administration est prêt à faire preuve de patience en suivant l’évolution des différents facteurs qui influencent l’inflation en Australie ».

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