La reflation porte les bourses

Mode Expresso

Tout concourt pour un retour de la reflation aux Etats-Unis, reflation qui est, pour rappel….

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Tout concourt pour un retour de la reflation aux Etats-Unis, reflation qui est, pour rappel, une politique budgétaire et monétaire volontairement expansionniste provoquant une hausse de l’inflation.

La reflation

C’est en partie dans cette perspective de reflation que les bourses poursuivent sur leur lancée, et que les principaux mouvements sur les marchés financiers peuvent s’expliquer.

L’espoir croissant suscité par le projet de loi de relance américain, la diminution du nombre d’infections et l’accélération de la distribution de vaccins ont continué à soutenir le sentiment du marché et à faire naître l’espoir que l’économie puisse rebondir plus tard dans l’année. Les prix des matières premières ont augmenté dans un contexte d’optimisme croissant quant à la reprise économique, le Brent ayant dépassé les 60 dollars le baril, son plus haut niveau en près de deux ans, tandis que les métaux ont également progressé.

Et il faut encore souligner le fait que le bitcoin a dépassé les 47 000 dollars pour la première fois après l’annonce par Tesla d’un investissement de 1,5 milliard de dollars dans cet actif.

Résultat, la courbe des taux aux Etats-Unis se pentifie comme le montre le graphique. La courbe en mauve est celle au 9 novembre et en orange la courbe actuelle. Comme la FED a l’intention de laisser ses taux inchangés, les taux courts n’ont pratiquement pas bougé, par contre à partir du 10 ans la hausse a été plus significative.

L’inflation

A côté de cela dans toute une série de pays comme la Turquie, le Brésil, le Nigeria, la conjonction de la dépréciation de la monnaie, de la hausse des prix des matières premières et des perturbations dues aux coronavirus a fait monter en flèche l’inflation alimentaire.

En plus, le fait que les principaux exportateurs de blé et de maïs, comme la Russie ou l’Argentine, ont introduit des restrictions ou des taxes pour préserver les stocks nationaux, a accentué ce mouvement de hausse.

Conséquence et selon la FAO (voir graphique), les prix des denrées alimentaires ont atteint en janvier leur plus haut niveau depuis six ans avec une hausse en particulier des sous-indices du sucre, des céréales et des huiles végétales.

Mais dans le contexte de la pandémie, les banques centrales dans ces pays ont bien du mal à augmenter les taux pour contrer cette hausse des prix, sauf à quelques exceptions comme la Turquie. Mais dans le même temps, une poursuite de la hausse viendrait mettre à mal le pouvoir d’achat des ménages dont les dépenses alimentaires représentent une grand part de leur budget.

Hausse des salaires ?

Joe Biden veut augmenter le salaire minimum à 15 $ de l’heure d’ici 2025 dans le cadre de son projet pour réduire les inégalités. Selon le CBO (Bureau du budget du Congrès) cette mesure aurait comme conséquence de réduire l’emploi de 1.4 million de postes cette année-là et d’augmenter le déficit budgétaire de 54 milliards de dollars au cours des dix prochaines années. Mais en même temps, cette augmentation permettrait de sortir 900 000 Américains de la pauvreté en 2025.

D’un côté donc 17 millions de travailleurs verraient leur salaire augmenter jusqu’au niveau de 15 $ en 2025, mais d’un autre côté, 1,4 million de travailleurs en moins seraient employés dans l’ensemble, car certaines entreprises choisiront d’investir davantage dans la technologie ou l’automatisation.

La hausse du déficit budgétaire viendrait de l’augmentation des dépenses fédérales due à la hausse des prix des biens et des services suite à l’augmentation des salaires (exemple les travailleurs des services de soins à domicile gagnent moins de 15$ l’heure)

Ce projet ne fait pas partie du plan de relance de 1.900 milliards de dollars mais est bien dans les promesses de Biden.

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