Les marchés boursiers, ces derniers jours, appliquent à merveille l’expression qui vient d’un poème de Voltaire « Jean qui rit, Jean qui pleure », et ce matin ils maugréent sur les perspectives de hausse de taux aux Etats-Unis et ils pleurent.
Les bourses manquent de maturité
Les marchés boursiers, ces derniers jours, appliquent à merveille l’expression qui vient d’un poème de Voltaire « Jean qui rit, Jean qui pleure », et ce matin ils maugréent sur les perspectives de hausse de taux aux Etats-Unis et ils pleurent.
Contrôler l’inflation
Il faut dire que les membres, certains membres, de la FED se sont employés ces derniers jours à marteler que le niveau actuel d’inflation n’était plus acceptable et qu’il fallait absolument la contrôler.
Et la nouvelle vice-présidente de la FED, Lael Brainard, n’a pas dit autre chose devant le Congrès, tout en constatant le rebond solide de la croissance, « mais l’inflation est trop élevée, et les travailleurs à travers le pays sont préoccupés. Notre politique monétaire est centrée sur un retour à l’inflation à 2%, tout en maintenant un rebond économique qui n’exclut personne. C’est notre tâche la plus importante ».
Il ne fait dès lors plus aucun doute que la FED augmentera ses taux lors de sa réunion du mois du mars, qui actera en même temps la fin des rachats d’obligations. Et ce scénario se reflète dans l’évolution du rendement du treasury 2 ans.
Et ce n’est pas le recul des prix à la production qui changera les intentions de la FED. Est-ce le signe que l’inflation a atteint son pic, mais en tout cas le PPI a reculé en décembre. Il affiche une hausse de 0.2% d’un mois à l’autre après une hausse de 1%, soit un taux annuel qui est passé de 9.8% à 9.7%.
Le message de la FED est clair, n’en déplaise aux bourses, mais on ne peut pas en dire autant de la BCE.
La cacophonie
Au sein de la BCE, la cacophonie se rajoute à la cacophonie. Même s’il estime qu’à plus long terme l’inflation devrait revenir vers l’objectif de la BCE, le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a déclaré « l’inflation ne sera pas aussi transitoire que prévu il y a seulement quelques mois. L’évaluation du risque pour l’inflation est modérément orientée à la hausse au cours des 12 prochains mois ».
En cause, des prix qui devraient rester élevés pour l’énergie et des goulets d’étranglement qui mettront du temps à se résorber, plus de temps que prévu.
Même si le message n’est pas facile à entendre, il faut maintenant que la BCE clarifie sa position et que cesse cette cacophonie.
Pas d’hésitation par contre
La Banque centrale de Corée du Sud n’a pas hésité à augmenter son taux de 0.25% pour le porter à 1.25%, soit son niveau le plus élevé depuis mars 2020, tout en laissant la porte ouverte à encore une hausse.
Cette décision est bien évidemment dictée par la hausse de l’inflation qui pour l’année 2021 s’est établie à 2.5%, soit son niveau le plus élevé depuis 2011, et qui devrait demeurer au-dessus de son objectif de 2% dans les prochains mois.
La Chine a profité de la pandémie
Cela ne fait aucune doute au regard du chiffre de l’excédent commercial qui a atteint 676,43 milliards de dollars en 2021, soit le niveau le plus élevé depuis le début des enregistrements en 1950, contre 523,99 milliards de dollars en 2020.
Elle termine l’année en force sur un excédent commercial record pour le mois de décembre. Les exportations ont augmenté de 20,9 % en taux annuel, en léger recul puisqu’au mois de novembre elles affichaient une hausse de 22 %.
Alors que les importations n’ont augmenté que de 19.5% en taux annuel contre une hausse de 31.7% en novembre, montrant ainsi clairement le ralentissement de la consommation à cause des mesures de restriction et le ralentissement de l’immobilier.
Pour l’ensemble de l’année 2021, les exportations ont augmenté de 29,9 %, contre un gain de 3,6 % en 2020, et les importations ont augmenté de 30,1 %, après une baisse de 1,1 % en 2020.
Pas de fumée sans feu ?
Espérons que cet adage ne se réalise pas, mais il est fait état ce matin d’une cyber attaque massive sur tous les sites officiels ukrainien comme le signale l’AFP « Kyiv reports a massive cyber attack on government websites as tensions between Russia and the West over Ukraine escalate following several rounds of unsuccessful talks. The ministry of education said on Facebook that its website was down due to a “global (cyber) attack ».